L'entretien biographique, outil d'identification de pratiques didactiques plurilingues chez les enseignants de français de Saïda

Autor: GACEMI, Mohamed
Přispěvatelé: Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, université Abdelhamid Ibn Badis Mostaganem 27000 Algérie, faculté des langues étrangères, professeur Amara Abderrezak, GACEMI, Mohamed
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Education. université Abdelhamid Ibn Badis Mostaganem 27000 Algérie; faculté des langues étrangères, 2021. Français
Popis: Using L1 in foreign language lessons has certainly been studied a lot in language teaching; however this practice has been approached from a point of view where different aspects have not been taken into account. In Algeria, this practice becomes even more problematic when L1 is Algerian Arabic and the target foreign language is French. While some teachers admit to using it, others downplay it. The reason is that this practice is surrounded by a didactic vagueness which makes it difficult to grasp. Evolving in a complex terrain characterized by heterogeneity, plurality and variation, it can only be approached in a conception in which the didactic dimension and the sociolinguistic dimension are taken into account simultaneously. Instead of considering it only from a restrictive point of view, that of the class, this research has chosen to consider it from a mainly sociolinguistic point of view, taking into account language practices in general and the didactic practices implementing this practice at school. And this is the reason why this research is resolutely in sociodidactics. It is both a theoretical and methodological renewal. Understanding the evolution of the use of AA at the heart of the problem has required a specific method: the biographical method. Biographical interviews were carried out with seenteen French teachers (old and new) working at the middle level (college). This method consisted in collecting the testimonies (inevitably passed through the filter of representations) of the latter concerning their relationship to languages and language learning throughout their learners' journey requiring consideration of the time dimension (too often neglected) in research). Among other things, this involves shedding light not only on the use of Algerian Arabic practiced in the classroom but above all on the evolution of this practice through the educational and later professional career of the interviewee. From this perspective, biographical interviews have proved to be very effective in identifying plurilingual practices in a sociolinguistic context characterized by plurality, as in the field of this research. Finally, by returning to the linguistic past of these speakers, the purpose is to understand their linguistic present. Indeed, the respondents choose their languages according to the nature of the communication situations of their daily life (formal as well as informal), the spaces (at school and outside the school), the interlocutors involved in the interaction (students, French teachers, teachers of other subjects, family, friends, etc.). It's about understanding When? How? 'Or' What ? With whom ? And why, do they use Algerian Arabic?
Résumé La question du recours à la L1 en cours de langue étrangère, a certes été beaucoup étudiée en didactique des langues néanmoins cette pratique a été approchée selon un point de vue où différents aspects ont été peu pris en compte. En Algérie, cette pratique s’avère encore plus problématique lorsque la L1 est l’arabe algérien et la langue étrangère cible est le français. Si certains enseignants admettent y recourir, d’autres minimisent ce recours. La raison en est que cette pratique est entourée d’un flou didactique qui la rend difficilement saisissable. Évoluant dans un terrain complexe caractérisé par l’hétérogénéité, la pluralité et la variation, elle ne peut être approchée que dans une conception où sont prises en compte concomitamment la dimension didactique et la dimension sociolinguistique. Au lieu de la considérer seulement d’un point de vue restrictif, celui de la classe, cette recherche a choisi de la considérer d’un point de vue principalement sociolinguistique en tenant compte des pratiques langagières en général en lien avec les pratiques didactiques mettant en œuvre cette pratique à l’école. Et c’est la raison pour laquelle cette recherche s’inscrit résolument en sociodidactique. C’est à la fois un renouvellement théorique et méthodologique. La compréhension de l’évolution du recours à l’AA au centre de la problématique a nécessité de recourir à une méthode spécifique : la méthode biographique. Des entretiens biographiques ont été réalisés auprès de dix sept (17) enseignants de français (anciens et nouveaux) exerçant au niveau moyen (collège). Cette méthode a consisté à recueillir les témoignages (passés inévitablement par le filtre des représentations) de ces derniers concernant leur rapport aux langues et les apprentissages des langues durant tout leur parcours d’apprenants nécessitant la prise en compte de la dimension temporelle (trop souvent négligée en recherche). Il s’agit entre autres d’apporter des éclairages non seulement sur le recours à l’arabe algérien pratiquée en classe mais surtout sur l’évolution de cette pratique à travers le parcours scolaire et plus tard professionnel de l’enquêté. Dans cette perspective, les entretiens biographiques se sont révélés être très efficaces pour l’identification de pratiques plurilingues dans un contexte sociolinguistique caractérisé par la pluralité à l’exemple du terrain de cette recherche. Enfin, en opérant un retour sur le passé langagier de ces locuteurs, la finalité est de comprendre leur présent langagier. En effet, les enquêtés choisissent leur langues en fonction de la nature des situations de communication de leur quotidien (formelles comme informelles), des espaces (à l’école comme à l’extérieur de l’école), des interlocuteurs engagés dans l’interaction (élèves, professeurs de français, professeurs des autres matières, famille, amis…). Il s’agit de comprendre Quand ? Comment ? Avec qui ? Et pourquoi, ils recourent à l’arabe algérien ?
Databáze: OpenAIRE