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The primary aim of this study is to analyse the figures of anger in all the fictional works published by the British writer Martin Amis since 1973. The introduction of this dissertation recalls that the historical label ‘Angry Young Man’ was first associated with Kingsley Amis, that is to say, Martin Amis’s father, before defining the terms ‘anger’ and ‘figure’ through a philosophical, linguistic, rhetorical and religious prism. These manifold approaches are henceforth conjured up and resorted to so as to dissect Martin Amis’s recurrent uses of anger. The first section dissects Martin Amis’s dramatisation of comic anger which is fuelled by the staging of subversive tricksters, phallocratic brawlers and viragoes. Paradoxically, this light tonality demonstrates the axiological commitment of laughter whose main springs Amis finds in Menippean satire, grotesque realism and parodic renditions of all kinds of sexism. The second section exposes the sublime vein which pervades Amis’s writings and imparts to them gothic and science fiction modalities which verge on nihilism. If these figures of anger undeniably seize the empirical reader by the lapel in order to frighten him/her, Amis’s sublime however reasserts the primacy of art which constitutes a support enabling postmodern man to grapple with scientific, political and capitalist forms of totalitarianism. The final section of this dissertation puts forth the idea that the dominant tonality federating Amis’s works is essentially pathetic, as the importance granted to anger’s melodramatic figures testifies to. Even though Amis’s works repeatedly stage acts of violence committed against oneself in the grip of anger, which represents a second pillar of Amis’s ambivalent pathos, Amis’s fiction finally advocates a renunciation of anger. Such an evolution from ire to eirēnē betrays the humanistic axiology of a writer whose dream is to give birth to a mythopoeic style which is the only one able to make sense of the phenomenal world.; Cette étude analyse l’intégralité de la fiction publiée par Martin Amis depuis 1973 en prenant pour fil directeur les figures de la colère. Après avoir rappelé que l’étiquette de « jeune homme en colère » fut dans les années 1950 accolée à Kingsley Amis, le père de Martin Amis, ce travail définit les termes de « colère » et de « figure » à travers un prisme philosophique, linguistique, rhétorique et religieux, autant de perspectives qui sont privilégiées pour l’analyse des figures de la colère. La tonalité comique engendrée par les colères des fripons subversifs, des bagarreurs machistes et des viragos est tout d’abord disséquée dans l’espoir de démontrer l’engagement axiologique du rire amisien, fondé sur la satire ménippée, le réalisme grotesque et la parodie de toutes les formes de sexisme. La deuxième partie diagnostique la veine sublime qui irrigue les écrits amisiens et leur insuffle une modalité gothique et science-fictionnelle qui flirte avec le nihilisme. S’il saisit le lecteur et l’effraie, le sublime amisien repose toutefois sur la primauté de l’art, lequel constitue un viatique permettant à l’homme contemporain de combattre les totalitarismes d’origine scientifique, capitaliste et politique. La dernière partie de cette étude suggère que la tonalité dominante dans la fiction amisienne est d’essence pathétique, comme l’atteste l’importance accordée aux figures mélodramatiques de la colère. Même si les violences commises contre soi-même sous l’emprise de la colère constituent un second pilier pathétique, c’est bien in fine le renoncement à la colère que prône la fiction de Martin Amis. Une telle évolution de l’ire à l’eirēnē trahit l’axiologie humaniste d’une œuvre qui rêve de créer une écriture mythique capable de faire rendre sens au monde. |