Préservation de la fertilité pour tumeurs frontières de l'ovaire

Autor: Khiat, Samuel
Přispěvatelé: Aix-Marseille Université - École de médecine (AMU SMPM MED), Aix-Marseille Université - Faculté des sciences médicales et paramédicales (AMU SMPM), Aix Marseille Université (AMU)-Aix Marseille Université (AMU), Blandine Courbière
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Sciences du Vivant [q-bio]. 2020
Popis: Objectif : nous présentons une série de cas de femmes atteintes d'une tumeur frontière de l’ovaire (TFO) et ayant bénéficié d’une préservation de la fertilité par vitrification ovocytaire en complément d'une chirurgie conservatrice.Matériel et Méthodes : il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective menée entre 2015 et 2019, et incluant toutes les femmes adressées dans notre unité de préservation de la fertilité pour prise en charge après une chirurgie conservatrice d’une TFO. Toutes les femmes éligibles ont eu un ou plusieurs cycles de stimulation ovarienne contrôlée (SOC) par un protocole antagoniste et un déclenchement par agoniste suivi d'un prélèvement ovocytaire. Les ovocytes en métaphase II (MII) ont été vitrifiés.Résultats : 25 femmes ayant une TFO ont été référées pendant la période de l'étude. Parmi elles, 11 ont réalisées un ou plusieurs cycles de SOC pour cryoconservation ovocytaire. Au total, 107 ovocytes en métaphase II ont été vitrifiés. Le nombre moyen d'ovocytes prélevés et d'ovocytes vitrifiés en Métaphase II (MII) par femme était respectivement de 14,1 ± 6,7 et 9,7 ± 5,2. La durée moyenne de suivi était de 20 ± 16 mois [3 - 48] ; un seul cas de rechute a été signalé chez une femme qui n’a réalisé qu’un seul cycle de SOC. Six femmes ont pu conserver plus de dix ovocytes. Quatre naissances vivantes ont eu lieu chez des femmes ayant cryoconservé des ovocytes. Parmi elles, une naissance vivante a été obtenue chez une femme après décongélation d'ovocytes cryoconservés. Cette patiente présentait un antécédent de kystectomie bilatérale pour TFO suivie d'une première rechute traitée par ovariectomie unilatérale. Après trois cycles de SOC sur l'ovaire opéré restant, 12 ovocytes ont été vitrifiés suivi d’un complément chirurgical par ovariectomie controlatérale. Le réchauffement des ovocytes vitrifiés à permis l’obtention d’un embryon congelé. Celui-ci a été transféré pour donner naissance à une fille en bonne santé. Conclusion : nous décrivons la première série de cas de cryoconservation d'ovocytes chez des femmes présentant une TFO. Ces femmes ont un risque plus élevé d'insuffisance ovarienne prématurée induite par la chirurgie. L’obtention d’une une grossesse spontanée seule avant une potentielle rechute n'est pas suffisant pour préserver pleinement la fertilité future des femmes. Nous proposons une stratégie spécifique en matière de PF pour ces femmes. (i) Les médecins prenant en charge ces patientes doivent les orienter vers une unité spécialisée pour recevoir une information concernant leurs possibilités de PF. (ii) Une exérèse complète de la tumeur devrait être effectuée avant toute technique de PF. (iii) Discuter systématiquement la réalisation d’un ou plusieurs cycles de SOC pour vitrification d’ovocytes matures après la première chirurgie conservatrice. Cette technique permet d'assurer un capital ovocytaire à ces femmes en cas de rechute et qui pourrait nécessiter une chirurgie ovarienne radicale. Bien que les données disponibles à court terme soient rassurantes, d'autres études de cohorte à long terme évaluant la survie et le taux de rechute après SCO dans ce contexte sont nécessaires.
Databáze: OpenAIRE