Caractéristiques des petites pêches côtières et estuariennes de la côte atlantique du sud de l'Europe - Rapport final - Synthèse. (24 mars 2000 - 23 avril 2002)

Autor: Leaute, Jean-pierre
Předmět:
Zdroj: Ifremer
Popis: The European contract PECOSUDE (Small inshore fisheries of the south of Europe) accepted in 2000 (n° 99/024) for 2 years involves French partners (IFREMER, GEOLITTOMER and CEMAGREF), Spanish (AZTI, UPV and IEO) and Portuguese (IPIMAR). The aim is to assess the inshore and estuarian fisheries from Loire estuary to Portugal in view of the negotiations of the PCP in 2002. Three main aspects are considered in the study: fisheries monitoring (data 1999), socio-economy and marketing (data 1999 or 2000). Three main criteria have been established to define the limits of the fishing fleet considered in the study : fishing grounds within the 12 miles zone for the French fleet and the continental shelf and slope (down to 1000 m depth) for northern Spanish and Portuguese fleets, as well as fishing trips lower than 96 hours. The halieutic part analyses the activity of fishing vessels taking into account gears used, landed species, areas and fishing seasons. A total of 15 582 coastal or estuarians vessels with 35 256 crewmembers are located over the 311 harbours of the 3 000 km PECOSUDE coasts. Mean PECOSUDE vessel characteristics are : 6.4 m long, 30 kW power engine, 4 GRT capacity and 25 years old. Mean values are influenced by Galicians and Portugueses boats (84 % of the overall fleet studied). Static gears are predominant in the fishing activity, and more than half of the vessels are polyvalents (using several gears sequentially during differents fishing seasons). The main gears used are nets (gillnet, trammel, …) but lines, longlines and pots are also commonly used. Trawls are only used by French and Portuguese fleets, and near 50 % of the French vessels use glass-eel nets2. In most of the fishing typologies the activity is carried out all year. Nevertheless as most of the boats are small size, they usually work close to their home ports. In 1999, total landings were estimated at 71 935 t for a value of 195 M€. Among the 200 identified species or species groups along coastal and estuarian area, 7 species represent about 53 % of total value : octopus, common sole, glass-eel (young eel), hake, monks, sea bass, mackerels. Several interactions (conflicts) between fishermen have been identified. The main are related to the static vs mobile gear, the large fishing boats working inside coastal area, and an increase of the coastal area use by others users (yatching, reserves, seashell farming, …) The fishing activity of these boats was also analysed using multivariate analysis techniques to obtain fleet activity typologies, based on fishing gears and/or species landed. From country to country, between 5 to 10 ships components were found. These characterisations allowed the application of a stratified sampling scheme for socio-economic studies (on 586 boats) carried out by French, Basque and Portuguese teams. The information received from fishermen permits to describe the production factors, to estimate their costs, as well as, turnover, the wealth creation and efficiency of the production factors. The analysis carried out, by country for the total population and by fleet component, covers 1999 or 2000. Thus fishermen, from 41 to 46 years old on average from country to country, are in 80 % of the cases born in the coastal department where they work. The capital value of the " ship " is estimated in 94 K€ for France and Basque country, and 23 k€ for Portugal. The average turnover amount, for France, Basque country, and Portugal (83 K€, 65 k€ and 19 k€, respectively) and the average rate of added value (70%, 79 % and 50 %, respectively) show an important variation among countries. Products commercialisation vary from component to component. Although many vessels sell in auction place, some valuable species are sold to particulars. About induced employment, an estimation indicate that for one coastal or estuarian French Bay of Biscay fisherman, 9 persons work. To complete PECOSUDE study, 5 peculiar areas enclosed in French sector were analysed (Loire estuary, Yeu island, Gironde, bassin d'Arcachon and Adour) taking into account halieutic as well as socio-economic aspects. The analysis carried out in those areas permit to detail specific fishing behaviour.
Le contrat européen PECOSUDE (n° 99/024) signé en 2000 pour 2 ans réuni des partenaires français (IFREMER, GEOLITTOMER et CEMAGREF), espagnols (AZTI, UPV et IEO) et portugais (IPIMAR). En vue de la renégociation de la PCP avant début 2003, il fait le bilan des pêches côtières et estuariennes depuis l'estuaire de la Loire jusqu’au Portugal. Trois niveaux d’étude sont considérés : l’halieutique (données 1999), la socio-économie et la commercialisation des produits pêchés (données 1999 ou 2000). La fréquentation de la zone des 12 milles pour la France et du plateau continental (jusqu'à 1000 m) pour l'Espagne nord et le Portugal, ainsi qu'un temps de pêche inférieur à 96 heures ont été retenus comme définition d'étude. La partie halieutique analyse l’activité des navires de pêche au regard des engins pratiqués, des espèces débarquées, des zones fréquentées et des saisons de pêche. Sur les 311 ports répartis sur les 3 000 km de côtes de la zone PECOSUDE, on dénombre 15 582 navires côtiers ou estuariens et 35 256 hommes embarqués. Le navire moyen PECOSUDE fait 6,4 m de longueur, a une puissance de 30 kW, jauge 4 tjb et est âgé de 25 ans. Cette moyenne est fortement marquée par les navires galiciens et portugais (84 % de la flottille). Pour l'ensemble de la flottille considérée les engins dormants sont prédominants et plus de la moitié des navires sont polyvalents. Les engins principaux sont les filets (maillants, trémails, …), les lignes, les palangres et les casiers. Les chaluts ne sont utilisés que par les français et les portugais, et près de 50 % des navires français pratiquent le tamis à civelle . Les navires pêchent toute l'année mais, peu autonomes, restent à proximité de leurs ports. Les apports pêchés s'élèvent à 71 935 tonnes pour une valeur totale de 195 M€. Sur les 200 espèces ou groupes d'espèces identifiés sur la zone, 7 espèces représentent 53 % de la valeur débarquée ; les poulpes (octopodidés), la sole, la civelle (juvénile d'anguille), le merlu, les baudroies, le bar et les maquereaux. Du point de vue des interactions avec les autres flottilles, les navires côtiers sont confrontés aux problèmes qui opposent les engins dormants et les engins traînants, à la fréquentation des secteurs côtiers par les grands navires de pêche et au développement de l'utilisation de cet espace et des fonds marins par les autres usagers (réserves, tourisme, conchyliculture, ). L’activité de pêche de ces navires a également été analysée par des typologies de la flottille, typologies sur les engins et/ou les espèces, élaborées ou non, à partir d'outils d'analyses multivariées. Selon les pays, entre 5 et 10 composantes ont été identifiées. Cette caractérisation a permis l’application d'échantillonnage stratifié pour la réalisation des enquêtes socio-économiques (sur 586 bateaux). Les informations recueillies auprès des pêcheurs français, basques espagnols et portugais, ont permis de décrire les facteurs de production, d’estimer leurs coûts d’utilisation, ainsi que le chiffre d’affaires, la création de richesse et l’efficacité des moyens de production. L’analyse, menée pour la population totale et par composante, concerne les années 1999 ou 2000. Ainsi les pêcheurs, âgés en moyenne de 41 à 46 ans, selon les pays, sont originaires dans 80 % des cas du département côtier où ils travaillent. La valeur du capital « navire » s’établit à environ 94 K€ pour les français et les basques, et à 23 k€ pour le Portugal. Malgré les fortes disparités, le chiffre d’affaires moyen s’élèvent pour la France, le Pays Basque et le Portugal à respectivement 83 K€, 65 k€ et 19 k€ et pour le taux de valeur ajoutée moyen à 70 %, 79 % et 50 %. La commercialisation des produits est très diversifiée selon les composantes des flottilles ; même si beaucoup de navires vendent en criée, un certain nombre d'espèces sont vendues directement au consommateur. Une estimation des emplois générés par la pêche, indique que pour un pêcheur côtier ou estuarien actif du sud Golfe français, 9 autres personnes ont du travail. Pour compléter cette étude PECOSUDE, 5 sites ateliers inclus dans le secteur français du sud Golfe (Loire, Ile d'Yeu, Gironde, Bassin d'Arcachon et Adour) ont été étudiés (halieutique et socio-économie). Une focalisation sur ces secteurs a permis de préciser certains comportements de pêche spécifiques.
Databáze: OpenAIRE