Přispěvatelé: |
Centre d'élaboration de matériaux et d'études structurales (CEMES), Institut National des Sciences Appliquées - Toulouse (INSA Toulouse), Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université de Toulouse (UT)-Institut National des Sciences Appliquées (INSA)-Université de Toulouse (UT)-Institut de Chimie de Toulouse (ICT), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Toulouse III - Paul Sabatier (UT3), Université de Toulouse (UT)-Université de Toulouse (UT)-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National Polytechnique (Toulouse) (Toulouse INP), Université de Toulouse (UT)-Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Université Toulouse III - Paul Sabatier (UT3), Université de Toulouse (UT)-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National Polytechnique (Toulouse) (Toulouse INP), Université de Toulouse (UT)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), CNRS, Université Toulouse III - Paul Sabatier, Philippe Sciau, Sophie Duhem |
Popis: |
Ceramics produced by the numerous active kilns during the Song dynasty (960-1279) are now considered exceptional works of art. Through their understated and subtle glazes, they illustrate the strong aesthetic considerations of the cultivated officials that made this time period one of the most artistically developed time of China [1]. Among those, black-to-brown glazes are a diverse group that encompasses productions from all over the territory, such as those of Cízhōu (Héběi), Jízhōu (Jiāngxī), Yàozhōu (Shǎnxī) or Jiàn (Fújiàn) kiln complexes. The ones produced in the latter have been particularly appreciated due to the development of whipped tea under this dynasty.This interdisciplinary work focuses on physico-chemical analyses of this type of glazes and the study of their nomenclature in the specialised literature from an art history standpoint.After an overview of the black-to-brown ceramics manufactured before the Song dynasty and the historical context associated with this time period, the part focusing on the nomenclature divides these ware in three types: monochromatic glazes, glazes decorated with abstract patterns and glazes decorated with figurative designs. Specific phrases used in French and English to characterise each subtype are presented, as well as the ones used in Chinese when they were found.Analyses of the glazes were implemented to document the crystallisation of dendritic ε‑Fe2O3, a rare iron oxide often considered as an intermediate structure between maghemite and hematite [2], which is common in the brown areas of those glazes. Several complementary analytical techniques were implemented to characterise chemically and structurally a selection of archaeological samples, recreations and test samples manufactured in traditional conditions and raw materials fired under controlled conditions.These analyses allowed to characterise in depth the dendritic ε‑Fe2O3 crystals embedded in the glaze and to detect cationic substitutions, in particular aluminium substitutions which may stabilize this phase and thus explain its omnipresence in ancient materials. They also highlighted non-systematic growth of crystals, such as anorthite, at the interface between the glaze and the body of some sherds from the Yàozhōu kilns (Shǎnxī). Test samples set the basis to chemically formalise the growth mechanism of the ε‑Fe2O3 dendrites taking into account the aluminium substitutions, which rate increases with the crystalline size. Finally, the raw materials fired under controlled conditions were studied to investigate the influence of several heating conditions on the development of the ε‑Fe2O3 phase at the surface of the glazes and the anorthite at the interface between the glaze and the body.[1]M. Beurdeley, La céramique Chinoise, Editions Charles Moreau, Paris, 2005.[2]E. Tronc, C. Chanéac, J.P. Jolivet, Structural and Magnetic Characterization of ε-Fe2O3, J. Solid State Chem. 139 (1998) 93–104.; Les céramiques produites par les fours en activité sous la dynastie Song (960-1279) sont aujourd'hui considérées comme des pièces exceptionnelles. Elles témoignent, notamment à travers leurs glaçures sobres et subtiles, de l’esthétique forte portée par les lettrés qui ont fait de cette époque l’une des plus grandes périodes artistiques de la Chine [1]. Parmi ces céramiques, celles à glaçures noires et brunes constituent un groupe varié, produit partout à travers le territoire, comme à Cízhōu (Héběi), Jízhōu (Jiāngxī), Yàozhōu (Shǎnxī) ou Jiàn (Fújiàn). Celles produites dans ce dernier ont d’ailleurs connu un succès très important, notamment grâce au développement du nouveau mode de consommation du thé fouetté en vogue à cette époque.Ce travail interdisciplinaire est centré autour d’analyses physico-chimiques de glaçures de ce groupe et de la nomenclature utilisée pour les qualifier dans la littérature spécialisée du point de vue de l’histoire de l’art.Après une présentation des productions noires et brunes antérieures à dynastie Song et du contexte historique associé à cette période, la partie sur la nomenclature répartit les glaçures entre trois classes, les glaçures monochromes, celles à décors abstraits et celles à décors figuratifs. Les expressions françaises et anglaises spécifiques utilisées pour qualifier chaque catégorie au sein de ces classes sont présentées, avec les expressions chinoises associées lorsqu’elle ont été identifiées.Les analyses des glaçures ont été réalisées pour documenter la cristallisation de la phase ε‑Fe2O3, un oxyde ferrique rare, considéré comme intermédiaire entre la maghémite et l’hématite plus communes [2], commun notamment à toutes les zones brunes de ces glaçures. Différentes techniques de caractérisations chimiques et structurales complémentaires ont été utilisées sur une sélection d’échantillons archéologiques, de recréations et d’éprouvettes tests fabriquées dans des conditions traditionnelles ainsi que des matières premières cuites en conditions contrôlées.Ces analyses ont permis de caractériser les dendrites de phase ε‑Fe2O3 présentes dans ces glaçures et d’y révéler la présence de substitutions cationiques, en particulier par l’aluminium qui peuvent la stabiliser et expliquer ainsi son omniprésence dans les objets anciens. Elles ont également mis en lumière des phénomènes non systématiques de croissances cristallines, notamment d’anorthite, à l’interface entre la pâte et la glaçure de quelques échantillons anciens du four de Yàozhōu (Shǎnxī). L’étude des éprouvettes tests a servi de base pour proposer un mécanisme de croissance prenant en compte ces substitutions, dont le taux augmente de manière significative avec la taille des cristaux. Enfin, les échantillons de matière première cuits ont été étudiés pour de vérifier l’influence de différents paramètres contrôlables sur la formation des dendrites de phase ε‑Fe2O3 à la surface des glaçures et de l’anorthite à son interface avec la pâte.[1]M. Beurdeley, La céramique Chinoise, Editions Charles Moreau, Paris, 2005.[2]E. Tronc, C. Chanéac, J.P. Jolivet, Structural and Magnetic Characterization of ε-Fe2O3, J. Solid State Chem. 139 (1998) 93–104. |