Les journalistes français face à leur Panthéon professionnel. Entre mythification du passé et mobilisation d'une mémoire vivante

Autor: Bassoni, Marc
Přispěvatelé: Institut de Recherche en Sciences de l'Information et de Communication (IRSIC), Aix Marseille Université (AMU), Equipe CoTraLiS (Laboratoire 'Textes & Cultures'), Université d'Artois, Bassoni, Marc
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2017
Předmět:
Zdroj: Séminaire de l’équipe CoTraLiS (Laboratoire « Textes & Cultures », Université d’Artois)
Séminaire de l’équipe CoTraLiS (Laboratoire « Textes & Cultures », Université d’Artois), Equipe CoTraLiS (Laboratoire "Textes & Cultures"), Université d'Artois, Feb 2017, Arras, France
Popis: National audience; Comme le ferait un Panthéon « physique », un hypothétique mausolée dédié à la mémoire des grandes plumes de la profession rassemble les personnages tutélaires du métier. Il est régulièrement visité, ou invoqué, par les contemporains. Il n’est point de culture de métier sans mémoire. A ce titre, les journalistes ne sauraient échapper à ce que Pierre Nora a judicieusement appelé le « fétichisme de la trace ». A l’heure où les mutations accélérées du paysage médiatique produisent, entre autres choses, une véritable crise d’identité professionnelle, il n’est pas anodin d’interroger la façon qu’ont aujourd’hui les journalistes d’ouvrir leur Panthéon symbolique et de convoquer les mânes du métier. Quand les journalistes « visitent » leur Panthéon professionnel, ils ne mobilisent pas une mémoire « historique » ; ils sollicitent plutôt une mémoire « collective » (au sens utilisé jadis par le sociologue Maurice Halbwachs), ou « affective », qui projette en fait sur le souvenir des grands noms du métier les incertitudes et les questions auxquelles ils sont actuellement exposés. Dès lors, l’entretien de la mémoire « collective » revêt, pour la profession, deux fonctions essentielles : une fonction de « totem » (renforcement de la cohésion du groupe autour de représentations quasi-mythiques) ; une fonction de « miroir » (reformulation des questions vives du présent). C’est cette hypothèse de double fonction « mnémonique » (Paul Ricoeur) que nous voudrions explorer ici.
Databáze: OpenAIRE