« Le nouveau Mal des transports. Expressions de la violence dans les contes et nouvelles de Maurice Leblanc (L’Auto, 1902-1904) »

Autor: Cédric Hannedouche
Přispěvatelé: Hannedouche, Cédric
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: HAL
Popis: « Tout ce qu’il y a d’émotion, d’ivresse, de vertige, de mort dans l’automobile, Maurice Leblanc a su le mettre dans son nouveau livre Gueule Rouge 80-Chevaux, que publie la librairie Ollendorff, sous une saisissante couverture de Lucien Faure. Aventures étranges, palpitantes d’amour où l’auteur de Lèvres jointes s’affirme, une fois de plus, écrivain d’imagination puissante et passionnée ». Ce jugement que Joinville donne dans Le Journal du 22 juin 1904 renvoie à un recueil totalement méconnu de Maurice Leblanc. Il en condense en quelques ligne son contenu et rappelle la puissance d’imagination de l’auteur.En 1904, Maurice Leblanc n’a pas encore donné naissance à Arsène Lupin. Il n’y songe même pas. L’auteur normand vient d’avoir quarante ans et s’efforce depuis presque quinze ans d’affirmer un style inspiré de ses maîtres réalistes Gustave Flaubert et Guy de Maupassant. Quinze ans durant lesquelles il n’a eu de cesse, au travers d’une formidable production de plusieurs centaines de contes et nouvelles, d’offrir au public recueils et romans pétris d’analyses psychologiques des mœurs de son temps. Dans l’histoire littéraire de sa carrière, Gueule-rouge, 80 chevaux a donc cela de particulier d’apparaître comme l’ultime création de Maurice Leblanc avant l’arrivée, l’année suivante, des premières espiègleries de son cambrioleur héroïque. Dans tous ces récits brefs, le lecteur se confronte à une plume expérimentée apte à recréer la silhouette du Mont Saint-Michel comme les routes escarpées de l’Estérel. De même, le caractère humain apparaît dans son spectre le plus large, des ténèbres enragées d’un fou du volant à la frustration macabre d’une jeune femme. Cette communication propose d’étudier la nature et l’expression de la violence dans un vaste corpus de contes et nouvelles que publie Maurice Leblanc dans L’Auto entre 1902 et 1904. Cette production méconnue étroitement liée aux bouleversements sociaux et techniques de la Belle Époque apparaît également l’occasion pour l’auteur d’affirmer son art. Un art de la brièveté, de l’action condensée et réduite à son essence.
Databáze: OpenAIRE