La réhabilitation de l'étoile mystérieuse et invisible de Tunis, Habiba Msika

Autor: Mezri, Fathallah
Přispěvatelé: Centre de Recherche sur les Médiations (Crem), Université de Lorraine (UL), Centre de recherche Littératures, imaginaire, sociétés (LIS, Université de Lorraine), UFR Arts, Lettres et Langues-Nancy (Université de Lorraine), Centre de recherche sur les médiations (Crem, Université de Lorraine), Hahusseau, Rudy
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2018
Předmět:
Zdroj: Colloque interdisciplinaire international Pleins feux sur les femmes (in)visibles
Colloque interdisciplinaire international Pleins feux sur les femmes (in)visibles, Centre de recherche Littératures, imaginaire, sociétés (LIS, Université de Lorraine); UFR Arts, Lettres et Langues-Nancy (Université de Lorraine); Centre de recherche sur les médiations (Crem, Université de Lorraine), Nov 2018, Nancy, France
Popis: International audience; Habiba Messika la brûlure du péché (Paris, Belfond, 1997) de Jeanne Faivre d’Arcier est une fresque biographique qui raconte la vie d’une artiste complète, symbole de fraternité entre juifs et musulmans, flambeau de la liberté de Tunis l’orientale à Paris des Années Folles. Artiste accomplie dont la renommée a largement dépassé le cadre de la Tunisie, Habiba Messika, était incontestablement la Diva du début du 20e siècle. « Diva en feu », elle surmonte avec ardeur tous les obstacles (refus parental, difficultés linguistiques, critiques acerbes des conservateurs...) pour devenir une chanteuse et comédienne au « cou paré et [aux] mains baignées de mille feux ». Évoquant l’amour, ses chansons dégagent une passion et un désir, renforcés par l’expressivité et la suggestibilité des gestes et mouvements sur scène. Enfin, « diva en feu », elle le fut surtout lorsque l’un de ses admirateurs, Elyahou David Mimouni, finit par la brûler vive et se brûler avec elle. Diva fascinante, scandaleuse, énigmatique et solitaire, elle fut la première femme à interpréter des rôles masculins. Les cheikhs de la grande mosquée lancèrent l’anathème sur cette femme qui, dans le rôle de Roméo, embrassa une autre femelle jouant le rôle de Juliette. Ses concerts furent les premiers où l’on vit se produire des danseuses professionnelles à la place des prostituées du bordel Zarkoun. Le roman tente de réhabiliter cette femme dont le rôle dans l’histoire culturelle de la Tunisie est encore largement méconnu.
Databáze: OpenAIRE