Communication organisationnelle et libéralisme autoritaire

Autor: Moriceau, Jean-Luc, Dos Santos Paes, Isabela
Přispěvatelé: Département Droit, Economie et Finances (DEFI), Télécom Ecole de Management (TEM)-Institut Mines-Télécom [Paris] (IMT)-Institut Mines-Télécom Business School (IMT-BS), Laboratoire en Innovation, Technologies, Economie et Management (EA 7363) (LITEM), Université d'Évry-Val-d'Essonne (UEVE)-Université Paris-Saclay-Institut Mines-Télécom Business School (IMT-BS), Luna Lunera (.), LITEM-IMO, LITEM-NPR
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Colloque Org&Co. Darkside 2019 : Le « côté obscur » de la communication des organisations
Colloque Org&Co. Darkside 2019 : Le « côté obscur » de la communication des organisations, Mar 2019, Pessac, France
Popis: International audience; La communication organisationnelle aime présenter son côté brillant et humaniste, son attachement à l'authenticité, dialogue, écoute, diversité, reconnaissance, responsabilité. Mais elle sait qu'elle a aussi un côté obscur, autoritaire, escamoté, que tout cela doit être au service des intérêts de l'entreprise, ou plutôt des actionnaires. Mais voilà, ce second discours semble si semblable au discours néolibéral autoritaire dont Chamayou (2018) vient de retracer la généalogie et les accointances douteuses, que cela ne peut nous laisser sans troubles ni inquiétudes. Ne devons-nous pas à nouveau nous demander qu'est-ce que la communication organisationnelle performe ? Ne participe-t-elle pas, sans vouloir, sans savoir, à un discours et des pratiques qui placent le droit de propriété individuelle au-dessus de tous autres ? N'y a-t-il pas alignement ou confusion entre la communication de l'organisation et celle au nom de ceux qui prétendent en être les propriétaires : les actionnaires ? Son langage et ses théories ne sont-ils pas contaminés par un discours dont il s'agit d'être attentif aux origines ? Une première partie présente la généalogie du libéralisme autoritaire proposée par Chamayou (2018), fort avec les faibles et faible avec les forts, évitant toute redistribution sociale, amoindrissant le pouvoir parlementaire, mouvements sociaux, droits syndicaux, de la presse, garanties judiciaires mais laissant faire le grandes entreprises, les grands patrons et les grandes exploitations. La seconde partie analyse deux cas de communication organisationnelle en montrant comment volontairement ou non celle-ci performe à plus ou moins grande échelle un discours néolibéral autoritaire. Un premier cas suit l'approche de l'observation affective de la communication organisationnelle lors des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro et le second cas analyse les " Monsonto Papers ". La troisième partie invite au débat et propose quelques pistes pour une communication organisationnelle et une recherche sur la communication organisationnelle moins autoritaires.
Databáze: OpenAIRE