Self-medication and therapeutic pluralism : building the choice of remedy and therapist in rural Madagascar

Autor: Didier, Pierrine
Přispěvatelé: Passages, Université de Bordeaux (UB)-Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA)-Université Bordeaux Montaigne-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Anthropologie & Santé, Vol 18 (2019)
Anthropologie et Santé
Anthropologie et Santé, OpenEdition, 2019, ⟨10.4000/anthropologiesante.4903⟩
ISSN: 2111-5028
DOI: 10.4000/anthropologiesante.4903⟩
Popis: À Madagascar, les pratiques de soins traditionnelles côtoient celles de la biomédecine et sont encore largement utilisées pour des raisons d’ordre économique et géographique, mais également politique, social, culturel, voire religieux. Les individus consomment aussi bien des remèdes à base de plantes médicinales que des médicaments allopathiques, par automédication, sur prescription d’un médecin ou de personnel soignant ou sur conseil de guérisseurs. Cet article examine les éléments ethnographiques recueillis lors d’enquêtes réalisées à Madagascar, dans un village de la région Analanjirofo (côte est). Il présente l’offre de soins disponible pour les villageois et le pluralisme thérapeutique à l’œuvre dans leur quête de soins. Le choix du remède et du thérapeute s’opère selon le type de traitement recherché et le modèle étiologique supposé des symptômes ou de la maladie (dite « naturelle » ou « surnaturelle »). L’expérience vécue du malade, l’avis du « groupe organisateur de thérapie » ainsi que les représentations de l’efficacité des remèdes sont autant d’éléments qui entrent en jeu dans le choix du traitement et la façon de le consommer (en automédication ou chez le thérapeute). La recherche de soins, de remèdes et de thérapeutes peut ainsi être analysée comme une forme « d’automédication différée ». In Madagascar, traditional medicine practices occur alongside biomedicine practices and are still widely used not only for economic and geographic, but also for political, social, cultural and religious reasons. Individuals consume medicinal plants as well as allopathic medicines, by themselves, on a doctor or medical staff’s prescription or on healers’ advice. The ethnographic elements examined in this article were collected during surveys conducted in Madagascar, in a village of the Analanjirofo region (east coast). This article develops the varieties of health care available for villagers and the therapeutic pluralism at hand in their search for treatment and care. The care choice is built on the kind of treatment desired but also on the supposed etiological model of symptoms or illness (“natural” or “supernatural”). The experience of the patient, the advice given by the “therapy management group” as well as the representations of the remedies’ effectiveness are elements that impact choice for treatment and consumption (in self-medication or at a therapist’s). The search for care, remedies and therapists is here analyzed as a form of “delayed self-medication”.
Databáze: OpenAIRE