Entre tradition et modernité : Marie Huber et sa Réduction du Spectateur Anglois

Autor: Petit, Delphine
Přispěvatelé: Université Jean Moulin Lyon 3 - Faculté des Lettres et civilisations (UJML3 LC), Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université de Lyon, LAboratoire de Recherche Historique Rhône-Alpes - UMR5190 (LARHRA), École normale supérieure de Lyon (ENS de Lyon)-Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Université Jean Moulin - Lyon 3 (UJML), Université de Lyon-Université de Lyon-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université Grenoble Alpes (UGA), Yves Krumenacker
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Histoire. 2021
Popis: Dans le Recueil d’histoire nationale et d’archéologie du Musée Neuchâtelois, il est dit à propos de Marie Huber qu’elle est née d’une beauté « qui ne sert pas d’ordinaire à faire des théologiennes », qu’elle s’est très tôt consacrée « à la piété et à la bienfaisance » et qu’elle a laissé « à Genève et à Lyon le renom d’une sainte, même chez les catholiques "étonnés qu’on pût unir tant de vertus à si peu de dogmes" ». Ces mots indiquent la particularité de cette figure féminine oubliée de l’histoire. Née en 1695, fille de négociant genevois protestant, Marie Huber et sa famille s’installent à Lyon en 1711. Discrète, réservée, elle pratique la charité et elle s’adonne à l’écriture d’ouvrages théologiques publiés anonymement. Ceux-ci illustrent sa pensée religieuse de piétiste radical. Ses œuvres théologiques ont fait l’objet de quelques travaux d’historiens, mais sa réécriture du journal anglais The Spectator n’a jamais été étudiée. Ce journal, écrit par Joseph Addison et Richard Steele, est publié entre 1711 et 1714 sous la forme de discours moraux. Sa renommée est si impressionnante qu’il est traduit dès 1716 sous le nom de : Le Spectateur ou le Socrate moderne . Ainsi, ce mémoire donne l’occasion d’étudier la réécriture, entreprise par Marie Huber, de cette traduction française de The Spectator . Cette recherche permet d’introduire une dimension innovante à la Réduction du Spectateur Anglois en liant contexte, œuvre et auteure. Dès lors, il s’agit de questionner la figure de Marie Huber : est-elle une femme traditionnelle de son temps ? Autrement dit, est-elle ancrée dans les normes et les mœurs de son époque ? Ou bien manifeste-t-elle une certaine modernité ? Et si oui, dans quelles mesures est-elle moderne ? En définitive, pouvons-nous dire, grâce à notre recherche sur la Réduction, que Marie Huber est une femme des Lumières ?
Databáze: OpenAIRE