Ebola et politiques de communication préventive en Côte d’Ivoire (2014-2016)

Autor: Kra, Firmin, Egrot, Marc, Akindès, Francis, Zina, Ousmane
Přispěvatelé: Université Alassane Ouattara, Laboratoire Population-Environnement-Développement (LPED), Institut de Recherche pour le Développement (IRD)-Aix Marseille Université (AMU), Chaire Unesco de Bioéthique (CUB), Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Département d'Anthropologie et de Sociologie, Université Alassane Ouattara, UFR Communication Milieu et Société
Jazyk: angličtina
Rok vydání: 2022
Předmět:
Zdroj: Anthropologie et sociétés
Anthropologie et sociétés, 2022, 46 (3), pp.93-117
ISSN: 0702-8997
1703-7921
Popis: La communication est un véritable défi en santé publique, particulièrement lors des épidémies. Cependant, les scientifiques sociaux s’intéressent rarement aux pratiques de communication des dirigeants en tant que récepteurs et transmetteurs de mesures sanitaires. Or, ces acteurs politiques reçoivent les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les réinterprètent selon le contexte culturel et sociopolitique en tentant de contrôler le sens de leurs messages et leurs éventuelles conséquences immédiates et a posteriori. L’objectif de cet article est d’analyser les enjeux politiques de la communication préventive du gouvernement ivoirien face à la menace de la maladie à virus Ebola (MVE) durant la période allant de début mars 2014 à fin novembre 2016, à la lumière du contexte sociopolitique et épidémique qui prévalait. L’analyse s’appuie sur des données (observations, entretiens, revue de presse, recherches documentaires, etc.) recueillies dans le cadre du programme Ebo‑CI (Ebola et la Côte d’Ivoire ; 2014-2016) et se concentre sur deux objets des multiples mesures sanitaires prises à l’époque : la viande de brousse et les rites funéraires. Les analyses montrent qu’en Côte d’Ivoire, les autorités choisissent leurs objets de communication avec des outils d’intervention en matière de santé mondiale, tout en sanitarisant certaines mesures pour des fins politiques.
Communication is a real challenge in public health, especially during epidemics. However, social scientists rarely focus on the communication practices of policymakers as receivers and transmitters of health measures. Yet, these political actors receive the recommendations of the World Health Organization (WHO) and reinterpret them according to the cultural and socio-political context, trying to control the meaning of their messages and their possible immediate and a posteriori consequences. This article aims to analyze the political stakes of the Ivorian government’s preventive communication in the face of the threat of Ebola virus disease (EVD) during the period from the beginning of March 2014 to the end of November 2016, considering the prevailing socio-political and epidemic context. The analysis is based on data (observations, interviews, press review, documentary research, etc.) collected within the framework of the Ebo‑CI program (Ebola and Côte d’Ivoire ; 2014‑2016) and focuses on two objects of the multiple health measures taken at the time: bushmeat and funeral rites. The analyses show that in Côte d’Ivoire, the authorities choose their objects of communication with global health intervention tools, while rethinking certain measures for political purposes.
La comunicación es un verdadero reto en salud pública, sobre todo durante las epidemias. Sin embargo, los científicos sociales raras veces se interesan en las prácticas de comunicación de los dirigentes en tanto que receptores y transmisores de medidas sanitarias. Dichos actores políticos reciben recomendaciones de la Organización Mundial de la Salud (OMS) y las reinterpretan según el contexto cultural y sociopolítico con la intención de controlar el sentido de sus mensajes y de las posibles consecuencias inmediatas y a posteriori. El objetivo de este artículo es analizar los retos políticos de la comunicación preventiva del gobierno marfileño ante la amenaza de la enfermedad viral Ébola (MVE), durante el período que va de principios de marzo 2014 a fines de noviembre 2016, a la luz del contexto sociopolítico y epidémico que entonces prevalecía. El análisis se basa en datos (observaciones, entrevistas, reseñas de prensa, investigación documental, etc.), compilados en el cuadro del programa Ebo‑CI (Ébola y la Côte d’Ivoire; 2014-2016) y se concentra en dos objetos de múltiples medidas sanitarias tomadas en aquella época: la carne de animales silvestres y los ritos funerarios. Los análisis muestran que, en Costa de Marfil, las autoridades escogen sus objetos de comunicación con las herramientas de intervención en materia de salud mundial, pero ponderando ciertas medidas con fines políticos.
Databáze: OpenAIRE