L'Anticamera Benintendi: morale et politique dans la peinture domestique à Florence vers 1523

Autor: Beuzelin, Cécile
Přispěvatelé: Centre d'études supérieures de la Renaissance UMR 7323 (CESR), Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Université de Tours (UT)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Académie de France à Rome/Villa Médicis, Université François Rabelais de Tours, Beuzelin, Cécile, Ministère de la Culture et de la Communication (MCC)-Université de Tours-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2015
Předmět:
Zdroj: Leo Olschki, 2015, Pocket Library of Studies in Art, 9788822262844
Popis: International audience; L’ensemble des panneaux constituant le décor de l’antichambre Benintendi est un parfait exemple de la complexité de la peinture florentine du début du XVIe siècle, qui s’affirme comme un art de la référence culturelle. Bien que connu, le décor de l’antichambre Benintendi n’avait pas été étudié dans son ensemble et les motivations d’une telle commande n’avaient jamais fait l’objet d’une étude approfondie. Constitué de quatre panneaux de spalliera peints par Pontormo (Adoration des Mages), Franciabigio (Bethsabée au bain ou La lettre à Urie) et Bachiacca (Légende du roi mort et Baptême du Christ), le cycle est réalisé en 1523. Or, cette année, indiquée par Franciabigio sur son panneau, correspond à l’élection du pape Médicis, Clément VII.L’étude menée à partir de cet événement permet de comprendre combien le contexte religieux et politique conditionne la commande du décor par le marchand-banquier florentin, Giovan Maria Benintendi, ainsi que le choix d’une iconographie particulière. En effet, au premier abord disparates, les thèmes iconographiques, en majorité venus d’oltralpe, peuvent en réalité être lus comme un cycle. Si l’ordre de lecture des quatre panneaux est restitué à partir de l’ordre chronologique lié à la généalogie du Christ, une analyse précise des panneaux mise en rapport avec le contexte historique permet de se rendre compte que chacun d’entre eux pose la question de la reconnaissance du fils par le père. Mais ce n’est pas tout, le cycle – et chaque panneau – pose cette question sur deux niveaux de lecture mettant en scène de façon parallèle le contexte politique du monde chrétien, dans lequel s’affrontent le pape et l’empereur, et le contexte plus local du « monde florentin », où s’affrontent républicains et pro-médicéens. Il se tisse ainsi à l’intérieur même de chaque panneau, et entre eux, un réseau de correspondances et de résonances, qui fait apparaître le cycle Benintendi comme un véritable parcours initiatique à la fois moral, politique et spirituel servant à édifier le spectateur par la reconnaissance des formes.
Databáze: OpenAIRE