Flexibilité et action collective : salariés précaires et représentation syndicale

Autor: Dufour, Christian, Béroud, Sophie, Denis, Jean-Michel, Hege, Adelheid, Pernot, Jean-Marie
Přispěvatelé: Institut de Recherches Economiques et Sociales, Triangle : action, discours, pensée politique et économique (TRIANGLE), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines (ENS LSH)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon), Université de Lyon-Université de Lyon-Université Lumière - Lyon 2 (UL2), Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (LATTS), Université Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM)-École des Ponts ParisTech (ENPC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), DARES, Institut de recherches économiques et sociales (IRES), Université Lumière - Lyon 2 (UL2)-Sciences Po Lyon - Institut d'études politiques de Lyon (IEP Lyon), Université de Lyon-Université de Lyon-Ecole Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines (ENS LSH)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2008
Předmět:
Zdroj: [Rapport de recherche] Institut de Recherches Economiques et Sociales. 2008
Popis: À partir de cinq enquêtes dans des secteurs d’activité différents, les auteurs analysent les difficultés d’intégrationdes salariés les plus flexibles aux pratiques de l’action collective et interrogent, par là même, les éléments d’unéventuel renouvellement des formes de cette action.Dans l’automobile (Lyon) ou dans les chantiers navals (Saint-Nazaire), les équipes syndicales constatent un liendistendu avec les intérimaires et, plus généralement, avec les salariés des entreprises sous traitantes, qui ne sontpas spontanément tournés vers des formes instituées d’action collective. Elles se heurtent également auscepticisme des salariés permanents peu convaincus de la nécessité d’insérer les précaires dans leur zoned’influence.Dans les deux cas, on observe des équipes qui s’engagent dans des démarches « expérimentales » qui ont, pourfonction, de susciter un débat au sein des structures syndicales sur les besoins d’intégrer ce nouveau secteur dusalariat.Dans la métallurgie et le nettoyage, des espaces a priori très différents, les organisations syndicales mettent enavant le rôle de la convention collective (CC) dans la protection des salariés les plus exposés à la précarité. Lapratique montre cependant que l’existence de ces protections est à la fois indispensable mais insuffisante pourassurer un minimum de garanties. Dans les deux cas, les conventions collectives, étant donné leur usagedifférent, pourraient en effet être interprétées comme le symbole de la division au sein du salariat : les accordsparticuliers d’entreprise, plus favorables, étant destinés aux salariés syndiqués et les moins menacés, les accordsde branche, moins favorables, concerneraient en revanche les salariés non syndiqués les plus précarisés.Enfin, la situation française ne diffère pas fondamentalement de celle d’autres pays, comme la Belgique où letaux de syndicalisation est plus élevé. Les négociations collectives de branches peuvent parfois masquer lesdéficiences de l’intégration des salariés précarisés dans les canons de l’action collective. Que signifie la notionde branche pour un intérimaire qui passe d’un secteur à l’autre ?Au final il apparaît que les actions collectives autonomes des précaires restent éphémères et que les expériencesse transmettent difficilement.
Databáze: OpenAIRE