« La Biélorussie et l'Union européenne : de la coopération intergouvernementale au 'civic empowerment' »

Autor: Ventura, Daniel
Přispěvatelé: Laboratoire de Droit International et Européen (LADIE), Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-Université Côte d'Azur (UCA), Institut du Droit de la Paix et du Développement - IDPD Nice, Université Côte d'Azur (UCA)-Université Nice Sophia Antipolis (... - 2019) (UNS), COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)-COMUE Université Côte d'Azur (2015-2019) (COMUE UCA)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Conférence de la Chaire Jean Monnet Union européenne et gestion des crises
Conférence de la Chaire Jean Monnet Union européenne et gestion des crises, Apr 2021, Nice, France
Popis: International audience; Le flux et le reflux caractérisent la relation entre l’Union européenne et la Biélorussie depuis l’indépendance de l’ancienne République socialiste soviétique. L’année 2020 symbolise à elle seule les variations d’un cycle en trois temps : Le flux, d’abord, marqué par la conclusion en janvier 2020 de deux premiers accords bilatéraux en matière de facilitation de l’octroi de visa et de réadmission, dans un contexte de promesses de coopération bilatérale accrue et de la conclusion d’un accord politique dit de « priorités de partenariat » ; Un point de bascule, ensuite, avec l’élection présidentielle du 9 août 2020 et la séquence d’évènements dramatiques qui l’entoure ; Le reflux, enfin, avec la réinstauration d’un régime sévère de mesures restrictives à l’encontre du régime, une rupture brutale du dialogue interinstitutionnel doublé d’une conditionnalité stricte de la reprise du dialogue.Analyser l’état de la relation entre l’Union européenne et la Biélorussie en 2020 autorise à adopter un regard critique sur cinq années de coopération institutionnelle fortement différenciée et à cet égard fondée sur une conditionnalité souple et marquée par une posture de confiance envers le régime biélorusse.Les résultats matériels et comptables de la stratégie européenne de coopération ne concernent pas la démocratisation des institutions biélorusses et la garantie des libertés civile et politique de la société. La séquence d’évènements liés aux élections d’août 2020 le rappelle avec force (I). Toutefois, l’instrument classique que constitue la réactivation de mesures restrictives fortes contre le régime n’est plus le trait essentiel de la réponse de l’Union. Le réaiguillage parallèle de l’aide en faveur d’acteurs non institutionnels, non seulement dans une perspective humanitaire à court terme mais également de développement de la « résilience » de la société à moyen et long terme, illustre un tournant dans l’approche européenne. La société civile est ici le levier d’une transition démocratique et pacifique partant de la base plutôt que du sommet (II).
Databáze: OpenAIRE