Certificat d'absence de contre-indication à la plongée sous-marine : étude des connaissances et du ressenti des médecins généralistes de la région PACA quant à sa réalisation et à sa délivrance

Autor: Messaoui, Nassim
Přispěvatelé: Aix-Marseille Université - École de médecine (AMU SMPM MED), Aix-Marseille Université - Faculté des sciences médicales et paramédicales (AMU SMPM), Aix Marseille Université (AMU)-Aix Marseille Université (AMU), Guy Recorbet
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2021
Předmět:
Zdroj: Sciences du Vivant [q-bio]. 2021
Popis: Introduction : la plongée sous-marine en scaphandre autonome est une discipline à contrainte particulière du fait du milieu dans lequel elle s’opère. La fédération française d’étude et des sports sous-marins (FFESSM) requiert un certificat d’absence de contre indication (CACI) annuel afin de délivrer une licence fédérale. Depuis 2014, il peut être réalisé par tout médecin inscrit à l’ordre. La région Sud, par son accès au littoral, est la première en termes de délivrance de brevets. Le propos de ce travail est de s’interroger sur le ressenti et la connaissance des médecins généralistes de la région Sud quant à la réalisation de ces certificats et à la médecine de plongée. Matériel et méthode : nous avons réalisé une étude quantitative, descriptive, et transversale, par l’intermédiaire d’un auto-questionnaire à destination des médecins généralistes thésés de la région Sud. Ce questionnaire a été diffusé pendant l’été 2021. L’objectif secondaire identifié était la comparaison des pratiques des médecins qualifiés et non qualifiés. Résultats : 24,8% de l’échantillon savent qu’ils ont les prérogatives nécessaires pour les certificats de niveau 2 et supérieurs. Il existait une différence statistiquement significative entre les médecins qualifiés et le reste de l’échantillon (80% vs 20%, p < 0,01). 80,8% des médecins signent des CACI à plongée sous-marine. 66,09% ont déjà refusé sa réalisation. 65,6% de l’échantillon n’étaient pas à l’aise quant à la rédaction du certificat. Il existait une différence significative entre les médecins qualifiés, à l’aise dans 90% des cas, et le reste (p=0,005). 89,6% considèrent que la formation initiale en médecine générale n’est pas suffisante dans ce contexte. 97,6% estiment qu’une fois formé, le médecin généraliste est compétent pour sa réalisation. Il existait une différence statistiquement significative quant à la connaissance de la réglementation (3 (1 ; 5) [2 - 3.5] vs 4 (3 ; 5) [3 - 4], p = 0,007), la différence entre accident barotraumatique et de décompression (p = 0,04). Les scores d’évaluation de médecine de plongée étaient faibles, sans différence entre les groupes étudiés.Discussion : cette étude met en évidence un ressenti défavorable et une méconnaissance de la réglementation en vigueur quant au CACI de plongée et à la médecine de plongée. C’est une problématique réelle pour nos confrères amenés à régulièrement réaliser ces certificats. Cette étude souffre de quelques biais, de recrutement et d’échantillonnage notamment. Les scores de médecine de plongée n’étaient que peu discriminants du fait de leur construction en QCM. La puissance de cette étude reste faible.Conclusion : le CACI à la plongée sous-marine est une pratique rare mais apportant un inconfort certain à nos confrères. L’extrême majorité pense que la formation initiale en médecine générale ne permet pas sa réalisation dans de bonnes dispositions et ne se sent pas parfaitement compétente dans ce contexte. Avec une formation adaptée ils considèrent pouvoir être des interlocuteurs privilégiés pour les plongeurs. On pourrait imaginer cette dernière sous forme de modules lors de la formation initiale, et/ou de référentiels clairs, harmonisés et facilement accessibles à tous.
Databáze: OpenAIRE