Etude de la perche au Léman : évolution des populations en relation avec les changements trophiques et climatiques du lac

Autor: Dubois, Jean-Paul, Gillet, Christian
Přispěvatelé: Centre Alpin de Recherche sur les Réseaux Trophiques et Ecosystèmes Limniques (CARRTEL), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Université Savoie Mont Blanc (USMB [Université de Savoie] [Université de Chambéry])
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2010
Předmět:
Zdroj: Journées Internationales de Limnologie
Journées Internationales de Limnologie, Oct 2010, Thonon-les-Bain, France
Connaître Surveiller Gérer Réhabiliter les écosystèmes d'eau douce. 2010; Journées Internationales de Limnologie, Thonon-les-Bain, FRA, 2010-10-05-2010-10-08, 61-62
Popis: National audience; Le Léman a évolué d’un stade oligotrophe, jusqu’à la fin des années 50 à eutrophe entre 1970 et 1990, pour revenir à un niveau mésotrophe, actuellement 25 μg P/l). L’abondance du zooplancton a suivi cette évolution. Les populations de perches présentent des évolutions pluri-annuelles cycliques, mises en évidence lors de la reproduction, sur les histogrammes de largeur des rubans d’oeufs et sur les captures de perches, une cohorte forte constituant alors une part importante des captures, surtout la première année. Ces cycles résultent des effets combinés du cannibalisme des 62 grosses perches sur leur descendance et de la pêche qui élimine rapidement ces grosses perches. Le zooplancton est une source essentielle de nourriture pour la perche, particulièrement pour les jeunes stades. Le biovolume de zooplancton produit annuellement par m² a diminué significativement pendant la ré-oligotrophisation, mais il est difficile de faire la part du rôle de l’évolution trophique de celle du broutage exercé par les populations de poissons planctonophages. La relation établie entre le niveau trophique ([P] et l’abondance de nourriture (biovolume de zooplancton en ml/m²) et le niveau des captures des perches est meilleure si l’on se limite aux populations des fortes cohortes. La taille des 0+ est corrélée à la quantité de zooplancton. Cette relation est plus forte pour les fortes cohortes. Compte-tenu de l’abondance des jeunes poissons, la ressource limitée en zooplancton limite alors la taille des jeunes perches, ce qui n’apparaît pas autant pour les perches des cohortes intermédiaires. L’augmentation de la température de surface, en réponse aux changements climatiques (+1 °C en 20 ans), n’a eu aucun impact visible sur la croissance et les captures de perche, masqué par les effets liés à la diminution rapide de la quantité de nourriture disponible survenant pendant la même période. Les captures de perche et leur croissance individuelle sont globalement liées à la ressource alimentaire, fonction de la richesse trophique du milieu. Toutefois, des incidents climatiques prolongés peuvent influer sur la quantité de poissons (période de 1977 à 1980, où les printemps ont été très instables). Mais le recrutement des 0+, très abondant ces dernières années dans le Léman ainsi que dans le lac d’Annecy fortement oligotrophe serait peut être favorisé par la ré-oligotrophisation.
Databáze: OpenAIRE