Přispěvatelé: |
Marchés, Organisations, Institutions et Stratégies d'Acteurs, Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes - Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier (CIHEAM-IAMM), Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Centre International de Hautes Études Agronomiques Méditerranéennes (CIHEAM)-Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Institut National d'Etudes Supérieures Agronomiques de Montpellier, Florence Jacquet, Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro), Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro) |
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Rural populations in drylands often face demographic and climate pressures that do not only affect natural resources and real incomes but also their food security. In response to these pressures, most agricultural development policies in these areas have been based on agricultural intensification. Today, several parties are mobilizing to find more sustainable alternatives. The objective of this research is to design targeted levers for different types of agricultural households and to simulate their impacts on socio-economic, resource and food consumption indicators. For this study, we chose Sidi-Bouzid, an arid and rural Tunisian zone. The area has experienced considerable agricultural development since the late 1980s through intensification, irrigation and privatization of land ownership. However, this development model has reached its limits and is aggravated by climate uncertainties. To meet our objectives, our methodological approach was based on an analysis integrating field surveys with farmers and local decision-makers to better characterize agricultural diversity, a household model based on linear programming, and computation of biophysical, socio-economic and consumption indicators. The household model was designed with an objective function that takes into account both production and self-consumption. Initially, this approach allowed us to classify the agricultural households of Sidi Bouzid into three major categories: consumers producers, traders consumers producers and finally market producers households. Furthermore, this approach enabled us to test and evaluate the implementation of reflation scenarios which are based on a better valuation of olives in a context of climate change. These scenarios aimed at a better compromise between agricultural production, household consumption, as well as water and fodder resources preservation. The simulations showed that, without any stimulus measure, household incomes have decreased from 1% to 19% depending on the household. This decrease is due to an increase in the cost of feed purchases for the sheep population, a reduction in cereal sales and a reduction in irrigated areas. However, the stimulus measure improved the income and consumption of farmers with the greatest olive oil potential, the household with a large rain-fed farm (household 1) saw its income increase by 10% and its food expenditure by 23%. The effectiveness of the stimulus measure, however, is based on the availability of family labor force on the farm. Moreover, over the long term, the results of the combined scenarios showed that the stimulus measure should mitigate the effects of climate change on farm household income. Beyond the achieved results, this work emphasized the need to reconsider the methods of analysis but also on the urgency of the reflection on the agricultural levers in the drylands for a more sustainable agriculture. The suggested approach in this study makes it possible in its current structure to test other scenarios at arid zone level and in consultation with local actors.; Les populations rurales dans les zones arides sont souvent confrontées à des pressions démographiques et climatiques qui impactent leur sécurité alimentaire, leurs revenus réels mais également les ressources naturelles. En réponse à ces pressions, la plupart des politiques agricoles de développement au niveau de ces zones ont été basées sur l'intensification de l'agriculture. Aujourd'hui; plusieurs partis se mobilisent pour trouver d’autres alternatives plus durables. L’objectif de ce travail de recherche est de concevoir des mesures de relances ciblées pour différents types de ménages producteurs et de simuler leurs impacts sur des indicateurs socioéconomiques, d’exploitation de ressources et consommation alimentaire. Pour cette étude, nous avons choisi Sidi-Bouzid, une zone aride et rurale tunisienne. La zone a connu un développement agricole considérable depuis la fin des années 80 grâce à l'intensification, à l'irrigation et à la privatisation de la propriété foncière. Cependant, ce modèle de développement a atteint ses limites et est aggravé par les incertitudes climatiques. Pour répondre à nos objectifs, notre approche méthodologique s’est basée sur une analyse intégrant à la fois des enquêtes de terrain auprès d’agriculteurs et décideurs locaux pour mieux caractériser la diversité agricole, un modèle de ménage basé sur la programmation mathématique, et le calcul d’indicateurs biophysiques, socio-économiques et de consommation. Le modèle de ménage a été conçu avec une fonction objectif qui tient compte conjointement de la production et de l’autoconsommation. Cette approche a permis, dans un premier temps, de classer les ménages agricoles de Sidi Bouzid en ménages producteurs consommateurs, producteurs consommateurs marchands et producteurs marchands. Ensuite, de tester et d’évaluer la mise en place de scénarios de relance basés sur une meilleure valorisation des olives dans un contexte de changement climatique. Ces scénarios ont visé un meilleur compromis entre la production agricole, la consommation des ménages, mais également la préservation des ressources hydriques et fourragères. Les simulations ont montré que, sans mesure de relance, les revenus des ménages ont baissé de 1% à 19% selon les ménages. Cette baisse est due à une augmentation des couts d’achats d’aliments pour le cheptel ovin, la réduction des ventes de céréales et une réduction des surfaces irriguées. Cependant, la mesure de relance a amélioré le revenu et la consommation des agriculteurs ayant le plus fort potentiel oléicole, le ménage ayant une grande exploitation pluviale (ménage 1) a vu son revenu augmenter de 10% et ses dépenses alimentaires de 23%. L’efficacité de la mesure de relance repose cependant sur la disponibilité de la force de travail familiale sur l’exploitation. Par ailleurs, sur le long terme, les résultats des scénarios combinés ont montré que la mesure de relance devrait atténuer les effets du changement climatique sur le revenu des ménages agricoles. Au-delà des résultats obtenus, ce travail a mis l’accent sur la nécessité de reconsidérer les méthodes d’analyse mais également sur l’urgence de la réflexion autour des mesures de relance dans les zones arides pour une agriculture plus durable. La démarche proposée dans cette étude permet dans sa structure actuelle de tester au niveau des zones arides, et en concertation avec les acteurs locaux, d’autres scénarios de relance plus complexes. |