Sensorial Incorporation of Urban Fieldwork by Anthropologist/Ethnologist

Autor: Bargès, Anne
Přispěvatelé: Cités, Territoires, Environnement et Sociétés (CITERES), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Tours (UT), R.Beck, U.Krampl, E.Retaillaud-Bajac CERMAVAH), Université de Tours, Université de Tours-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Université de Tours
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2011
Předmět:
Zdroj: Les cinq sens de la ville-du Moyen Âge à nos jours
Les cinq sens de la ville du Moyen Âge à nos jours The Five Senses of the City from the Middle Ages to the Contemporary Period
Les cinq sens de la ville du Moyen Âge à nos jours The Five Senses of the City from the Middle Ages to the Contemporary Period, May 2011, France. http://calenda.org/204402
Les cinq sens de la ville-du Moyen Âge à nos jours, Presses Universitaires François Rabelais de Tours PUFR, pp.53-69, 2013, 978-2-86906-289-4
Popis: International audience; For a long time now, urbanity provides objects of study and fieldwork to ethnology / anthropology. Ethnological studies still prefers speaking of research "in" the city rather than "of" the city. Exceeding le grand partage between here and elsewhere, thinking the need for immersion and emic postures into / toward contemporaries and near environments, this has enabled new ways of being, "know-be" for researcher, more sensitive ways (see the "floating observation" of C. Pétonnet or the "embodied anthropology" of D. Le Breton). We can make the same observation in sociology with the development of qualitative and ethnographical approach ... To be an investigator "in" the city means diving and that involves his senses. Sensitive. At the end of twentieth century, someone used this term to connote negatively students' work showing reflexive experience and sensitivity of searcher, underlining their place is not regular, even disturbing. This pointed to the emotional, the non scientific, the natural / wild: all cultural values attributes to female. Traditionally, the overseas and rarely urban fieldwork of the researcher, who was also a Western, was the key methodological tool (participant observation, direct observation). It reminds once again the western construction of the body, its representations: the hearing, the taste, the smell used to describe the culture studied; on the touch, to distance was obvious. Yet the diaries of great ethnologists reveal subjectivity, affect experiences, emotional constraints and sensorial reactions which have long was left in silence. We recall here the impact of the (professional, scientific, social and cultural) habitus on the use of the senses. The long presence in a place also gives way to a sensorial taming and erasure: the difference which is surprising (all senses in action) becomes identical and banal even tasteless, invisible. At the beginning of twenty-first century, the sensory is booming in our social sciences, preceded and helped by the experience of some themes such as socio-anthropological research on the body and the disease with between them, a person, a patient and his experiences, his feelings. They could not but uninterested by the meaning of the disorder, meaning clarified by the description of the disorder of the senses, including pain (there is one same French word 'sens' to translate 'meaning' and 'senses'). In the current ethnological present, the view is no longer the only sense mobilized. In anthropology of technics, for example, as participant observer, the researcher tries to decrypt the know-how by learning and practicing: the immersion is physical. New questions emerge. How is the influence of sensorial perception and sensorial expression on knowledge and scientific analysis of social phenomena studied? They mobilize the experience, identity and reflexivity of the researcher (use the "I" and the narrative). Our discourse is based on these points and these different experiences of urban fieldwork, here and elsewhere, by putting into perspective the sensorial impact of the urban life, of the ethnographic and non ethnographic sources.; Depuis longtemps maintenant, la ville fournit des objets d'étude et des terrains à l'ethnologie /l'anthropologie ; l'ethnologie préfère encore parler d'études " dans " la ville plutôt que " de " la ville. Dépassant le " grand partage " entre l'ici et l'ailleurs, repensant la nécessité de décentrement et d'immersion pour des lieux/milieux proches et contemporains, cette évolution a validé de nouvelles manières d'être, de savoir-être pour le chercheur (l'observation ou attention flottante de C. Pétonnet, l'anthropologie incarnée de D. Le Breton..), manières plus sensibles. Même remarque en sociologie avec le développement du qualitatif et de l'ethnographique... Enquêteur " dans " la ville; de ce fait cette plongée implique ses sens. Sensible. A la fin du XXes, on utilisait ce qualificatif pour connoter négativement des travaux d'étudiants faisant ressortir expérience et sensibilité de l'enquêteur ; soulignant là leur place non conforme, voire dérangeante. Ceci signalait de l'émotif, du non scientifique, du naturel/sauvage (valeurs culturellement rattachées au féminin). Classiquement, sur les terrains exotiques, rarement urbains, la vue du chercheur, qui était aussi occidental, était l'outil méthodologique clé (l'observation participante, directe), rappelant une fois de plus la construction occidentale du corps, de ses représentations. L'ouïe, le goût, l'odeur servaient à la description de la culture étudiée; quant au toucher, la mise à distance était de fait. Et pourtant, les carnets de grands ethnologues nous révèlent bien des subjectivités, des expériences, des contraintes et des réactions sensorielles longtemps gardées sous silence. Nous rappelons là l'influence de l'habitus (professionnel, scientifique, social et culturel) sur l'usage des sens. La présence longue en un lieu déclenche aussi un apprivoisement et un effacement sensoriel: le différent surprenant (tous les sens en éveil) devient identique et banal voire invisible, fade. En ce début de XXIes, le sensoriel a le vent en poupe dans nos disciplines, précédé et aidé par le recul de certains champs thématiques, comme les recherches socio-anthropologiques sur la maladie et le corps, avec entre, le malade et son vécu, son ressenti, son expérience. Elles ne pouvaient pas ne pas s'intéresser à la compréhension, au sens du trouble, sens dégagé par la description du trouble des sens, douleur comprise. Dans les travaux ethnologiques actuels, la vue n'est plus le seul sens mobilisé. En ethnologie des techniques par exemple, comme observateur participant, le chercheur cherche à décrypter les savoir-faire en s'initiant et pratiquant : la plongée dans le terrain est corporelle. De nouvelles questions émergent. Comment la perception et l'expression sensorielle orientent-elles la connaissance et l'analyse scientifique des faits sociaux étudiés ? Elles mobilisent l'expérience, l'identité et la réflexivité du chercheur (usage du " je " et du narratif). Notre propos s'appuiera sur ces différents points et sur différentes expériences de terrain urbains, ailleurs et ici, en mettant en perspective l'impact sensoriel que peuvent avoir la vie et le terrain urbains, les sources ethnographiques (discours et identités des enquêtés..) et celles non ethnographiques (archives, cartographies..) et les retours sur l'approche et l'analyse du terrain. Texte tiré d'une communication du colloque du même nom faite le 19 mai 2011.
Databáze: OpenAIRE