Que nul ne puisse se plaindre d'avoir été écarté

Autor: Monjo, Roger
Přispěvatelé: Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation (LIRDEF), Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)-Université de Montpellier (UM), Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation ( LIRDEF ), Université Paul-Valéry - Montpellier 3 ( UM3 ) -Université de Montpellier ( UM ), Université de Montpellier (UM)-Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UPVM)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2014
Předmět:
Zdroj: Recherches en éducation
Recherches en éducation, Université de Nantes, 2014, Hors-série n°6, pp.51-61
ISSN: 1954-3077
Popis: Revue en ligne : http://www.recherches-en-education.net/IMG/pdf/REE-HS-6.pdf; International audience; Adopter une approche s’inspirant du minimalisme moral afin d’élaborer une éthique scolaire adaptée aux conditions actuelles de l’action pédagogique s’avère salutaire dans un contexte où le discours dominant en la matièreest pétri, à l’inverse, d’injonctions paternalistes et moralisantes. Mais, on peut, malgré tout, s’interroger sur les bénéfices à en attendre dès lors que le contenu de ce minimalisme moral est lui-même minimal. «Que nul ne puisse se plaindre d’avoir été écarté»: on peut, certes, lire dans la formule élaborée par Condorcet pour exprimer son opposition à l’obligation scolaire, une frappante anticipation de la règle centrale de l’éthique minimaliste («ne pas nuire à autrui»). Pourtant, en la réduisant à cette stricte négativité, ne risque-t-on pas de perdre de vue les intuitions morales plus consistantes dont la formule du philosophe est implicitement porteuse et qui pourraient encore aujourd’hui inspirer l’éthique enseignante. C’est pourquoi nous évoquerons aussi les contributions qu’on peut attendre d’approches alternatives (comme les théories du care ou de la reconnaissance) à l’élaboration d’une telle éthique.
Databáze: OpenAIRE