Mesure et modélisation de la dispersion des pesticides dans l’air au voisinage des parcelles agricoles

Autor: Sinfort, C., Bonicelli, Bernard
Přispěvatelé: Information – Technologies – Analyse Environnementale – Procédés Agricoles (UMR ITAP), Centre international d'études supérieures en sciences agronomiques (Montpellier SupAgro)-Centre national du machinisme agricole, du génie rural, des eaux et forêts (CEMAGREF), Irstea Publications, Migration
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2011
Předmět:
Zdroj: Bulletin de veille scientifique
Bulletin de veille scientifique, Maisons-Alfort: Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation de l'environnement et du travail, 2011, pp.18-21
ISSN: 1950-4764
2492-6027
Popis: National audience; Lors des épandages de pesticides par pulvérisation, les pertes dans l’air sont très variables et dépendent principalement dumatériel de traitement, de l’état de croissance des plantes, des conditions climatiques et desproduits pulvérisés (sinfort etal., 2009). Au voisinage immédiat des parcelles, cela se traduit par des risques d’exposition, accidentels ou chroniques, pour les professionnels travaillant dans ces zones, les résidents présents dans la zone ou pour les passants occasionnels. La dynamique de ces expositions est importante et dépend essentiellement de la distance du lieu de traitement, des conditions climatiques favorisant la dispersion des produits dans l’air (gil, 2005) et, bien sûr, de la hauteur des voies respiratoires. Cette exposition est potentiellement importante lors des épandages(Bozon et al., 2009) mais se poursuit après application lors de la volatilisation des produits déposés sur les plantes ou sur le sol (Bedos, 2010). La caractérisation de ces expositions est donc difficile et les méthodes classiques de surveillance de la qualité de l’air sont notablement insuffisantes pour apprécier cette dynamique.Des essais exploratoires menés en 2001 (Bonicelli, 2003) ont ainsi montré que le niveau de contamination de l’air restait significatif jusqu’à quelques kilomètres et que le choix et l’emplacement des préleveurs, les durées de prélèvement relevaient d’une problématique complexe. À l’échelle européenne, ces problèmes préoccupants ont fait l’objet d’un important travail de synthèse (Kubiak, 2003). en France un groupe d’experts du CORPeN (Collectif, 2007)a complété ce travail en proposant des mesures d’accompagnement pour améliorer la situation. Ce travail se poursuit aujourd’hui pour déterminer quelles améliorations techniques sont à privilégier(Bonicelli, 2010). De ce recueil d’expertise ressort toute l’importance qu’il faut accorder aux travaux de modélisation pour mieux estimer les expositions et par voie de conséquence concevoir les systèmes de surveillance.Dans ce cadre,afin de discuter l’ensemble des phénomènes mis en jeux, deux publications récentes sont analysées: • la représentation des mécanismes de transport et de dépôt des sprays émis par un pulvérisateur (Melese endalew et al., 2010); • la modélisation de la dispersion et de la volatilisation des pesticides pour estimer l’exposition des personnes au voisinage des épandages (Butler ellis et al., 2010). Ces deux articles présentent deux niveaux de contribution de la modélisation pour l’estimation de l’exposition aux pesticides épandus en zone agricole. Le premier concerne l’échelle du procédé d’épandage et montre comment la modélisation peut être utilisée pour prévoir les émissions de pesticides pendant les pulvérisations. Le deuxième concerne l’échelle de la parcelle et de ses environs et vise à calculer les expositions après le traitement. Ces deux approches sont complémentaires et illustrent bien la démarche scientifique qui soutient l’étude des risques liés aux pulvérisations pour les personnes présentes au voisinage des parcelles (pollutions diffuses).
Databáze: OpenAIRE