'Voir' désémantisé : quand A n'a rien à voir avec B

Autor: François, Jacques, Gmir, Raja
Přispěvatelé: Centre de recherche inter-langues sur la signification en contexte (CRISCO), Université de Caen Normandie (UNICAEN), Normandie Université (NU)-Normandie Université (NU), Université de Tunis
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Syntaxe et Sémantique
Syntaxe et Sémantique, Presses Universitaires de Caen, 2019, Perception, perceptibilité et objet perçu. Approches inter-langues, 1 (20), pp.125-149. ⟨10.3917/ss.020.0125⟩
ISSN: 1623-6742
2271-2852
DOI: 10.3917/ss.020.0125⟩
Popis: Études publiées sous la direction d’Éric Gilbert.ISBN : 978-2-84133-943-3.; International audience; In addition to its perceptual and cognitive uses, the verb voir exhibits several types of uses where its function is essentially relational (e.g. Quelqu’un se voit offrir une place ; L’entreprise a vu chuter ses bénéfices). Among these uses, the construction A n’a rien à voir avec B, dated from the turn of the 19th cen-tury, imposed itself in the 20th century against A n’a rien à faire avec B and favoured non-animated grammatical subjects. Assigning a purely relational sta-tus (Picoche 1986) to A a (INDEFINITE) à voir avec B suggests that the choice of the verb voir is random. Conversely, the hypothesis proposed here is that this construction conveys a topological relationship of accessibility along a continuum (from tout à voir to rien à voir) between the two semantic spaces of A and B in the eyes of a virtual external observer.; En marge de ses emplois perceptif et cognitif, le verbe voir présente plusieurs types d'emplois où sa fonction est essentiellement relationnelle (ex. Quelqu'un se voit offrir une place ; L'entreprise a vu chuter ses bénéfices). Parmi ces emplois, la construction A n'a rien à voir avec B, datée du tournant du XIX e siècle, s'est imposée au XX e siècle en face de A n'a rien à faire avec B et a privilégié des sujets grammaticaux non animés. Attribuer un statut pure-ment relationnel (Picoche 1986) à A a (INDÉFINI) à voir avec B suggère que le choix du verbe voir est aléatoire. Inversement, l'hypothèse proposée ici est que cette construction véhicule une relation topologique d'accessibilité au long d'un continuum (de tout à voir à rien à voir) entre les deux espaces sémantiques de A et de B aux yeux d'un observateur externe virtuel.
Databáze: OpenAIRE