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En Mauritanie sud-orientale, les falaises de Tichitt et Oualata ont constitué une zone refuge abondamment occupée entre le début du IIIe millénaire avant J.-C. et celui de notre ère, grâce à leurs réserves d’eau. Des centaines de villages aux murs de pierre ont été construits par des hommes vivant de cueillette, de chasse, d’élevage et d’agriculture. La recherche de l’eau, la production et la récolte de nourriture, leur conservation ont entraîné une organisation de la société très spécifique. Les repas se préparaient dans les concessions, à l’aide d’ustensiles façonnés dans les matières premières locales. Les vestiges architecturaux, matériels et artistiques témoignent de la circulation des denrées et de la transmission des savoir-faire tout au long de ces falaises. Certains secteurs villageois semblent avoir été des lieux d’échanges privilégiés de type marché. L’ensemble de ces éléments révèlent la dynamique et l’adaptation de ces sociétés néolithiques face aux impératifs vitaux que sont boire et manger. In South-Eastern Mauritania, the cliffs of Tichitt and Oualata have constituted a refuge area abundantly occupied between the beginning of the IIIth millennium BC and that AD, thanks to their water supply. Hundreds of villages with stony walls were built by people living of gathering, hunting, breeding and agriculture. Fetching water, production and harvest of food, their preservation, have led to a very specific organization of the society. Meals were prepared in the compounds by means of ustensils shaped in the local raw materials. Architectural, material and artistic remains testify of the circulation of foodstuffs and of the transmission of the know-how throughout these cliffs. Some areas of the villages seem to have been privileged exchanges places of market type. All of these elements reveal the dynamics and the adaptation of these Neolithic societies in front of vital imperatives which are drinking and eating. |
