Extension septentrionale des mangroves lors de quatre maxima thermiques (56 Ma, 51-49 Ma, 17-15 Ma, aujourd’hui)

Autor: Speranta-Maria Popescu, Jean-Pierre Suc, Séverine Fauquette, Mostefa Bessedik, Gonzalo Jimenez-Moreno, Jean-Claude Plaziat, Cécile Robin
Přispěvatelé: GeoBioStratData.Consulting, Rillieux la Pape, France, Institut des Sciences de la Terre de Paris (iSTeP), Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Sorbonne Université (SU)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut des Sciences de l'Evolution de Montpellier (UMR ISEM), Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad)-École Pratique des Hautes Études (EPHE), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université de Montpellier (UM)-Institut de recherche pour le développement [IRD] : UR226-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université des Sciences et Technologies d'Oran, Universidad de Grenada, Université Paris-Sud - Paris 11 (UP11), Géosciences Rennes (GR), Université de Rennes (UR)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Observatoire des Sciences de l'Univers de Rennes (OSUR), Université de Rennes (UR)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS)-Université de Rennes 2 (UR2)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Předmět:
Zdroj: HAL
27 ème Réunion des sciences de la Terre (RST 2021)
27 ème Réunion des sciences de la Terre (RST 2021), Nov 2021, Lyon, France. pp.610
Popis: National audience; La distribution des mangroves actuelles et passées est importante car elle documenteles paléoclimats. Essentiellement intertropicales, les mangroves comptent desvégétaux, notamment des palétuviers, appartenant aux genres Rhizophora, Bruguiera,Ceriops et Kandelia (Rhizophoraceae), Sonneratia (Lythraceae), Avicennia etAcanthus (Acanthaceae), Aegialitis (Plumbaginaceae), Scyphiphora (Rubiaceae),Excoecaria (Euphorbiaceae), Brownlowia (Malvaceae), Pelliciera (Tetrameristaceae),Xylocarpus (Meliaceae), Nypa et Phoenix (Arecaceae), etc. (Tomlinson, 1986). Leursgrains de pollen sont identifiables au microscope, plus difficilement chez lesRhizophoraceae. La Palynologie est donc une science indispensable pour retracerl’histoire des mangroves (Plaziat et al., 2001). Actuellement, Avicennia atteint enAtlantique Nord-Ouest et au Pacifique Sud-Ouest des latitudes supérieures aux autrespalétuviers, comme Rhizophora, avec un écart allant jusqu’à 8° (Plaziat, 1995;Quisthoudt et al., 2012), en raison de courants marins chauds et(ou) de la toléranced’Avicennia à des températures plus basses de l’air et de l’eau. Au Miocène moyen (17-16 Ma), Avicennia peuplait les rivages méditerranéens (Bessedik, 1981; Jiménez-Moreno & Suc, 2007) avec une extension maximale de 47 à 49°N (Nagy & Kókay, 1991;Jiménez- Moreno et al., 2008). Les données disponibles sur les façades atlantiquessont très rares mais on peut estimer un écart latitudinal d’environ 19° entre l’expansionseptentrionale d’Avicennia et les mangroves diversifiées (Graham, 1995). A la limitePaléocène-Eocène (PETM : 56 Ma) et à l’Eocène inférieur (EECO : 51-49 Ma),Avicennia atteignait le cercle arctique (Suan et al., 2017; Salpin et al., 2019) voire lepôle (Suc et al., 2020). Un transect atlantique suggère que l’écart latitudinal avec lesmangroves diversifiées était alors supérieur à 21°. Pour quelle raison cet écartlatitudinal s’est-il réduit au cours du temps ?
Databáze: OpenAIRE