Comment répondre aux défis de la phagothérapie en élevage aquacole ?
Autor: | CULOT, Antoine |
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Přispěvatelé: | Science et Technologie du Lait et de l'Oeuf (STLO), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA)-AGROCAMPUS OUEST, Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro)-Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro) |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2019 |
Předmět: | |
Zdroj: | Microbes, 15 congrès national de la SFM Microbes, 15 congrès national de la SFM, Sep 2019, Paris, France 2019; Microbes, 15 congrès national de la SFM, Paris, FRA, 2019-09-30-2019-10-02 |
Popis: | Avec la nécessité de nourrir une population humaine estimée à 9,2 milliards en 2050 [1], les secteurs de l’élevage dont l’aquaculture ont besoin d’une alternative aux antibiotiques dont ils étaient historiquement fortement dépendants. Parmi les options envisagées pour répondre à cette demande, les bactériophages semblent apporter une réponse prometteuse : leur abondance, leur efficacité ainsi que leur spécificité sont autant d’arguments stimulant l’intérêt qu’ils suscitent. Le milieux aqueux est de plus avantageux pour la phagothérapie puisqu’il favorise les rencontre entre le virus et son hôte. De nombreux produits à base de phages et à destination des industries agricoles et agroalimentaires émergent, tels que le phage anti Listeria monocytogenes P100. Cependant ces virus ne présentent pas que des avantages puisque leur utilisation en élevage peut avoir des conséquences écologiques via la perturbation des écosystèmes microbiens, la diffusion incontrôlée de gènes de résistance aux antibiotiques ou de pathogénicité. Les bactériophages favorisent également la propagation de résistances chez leurs hôtes et doivent donc être utilisés avec précaution [2]. Excepté chez certains pays, ces antimicrobiens viraux ne rentrent dans aucune définition réglementaire et leur utilisation n’est donc pas autorisée en élevage (ni en tant qu’additif alimentaire ni en tant que traitement curatif) [3]. Enfin pour parvenir à les utiliser dans un cadre industriel, il est important de s’assurer une production sans danger. Ces problématiques sont similaires pour une utilisation des phages à but sani- taire lors de la transformation des aliments. Plusieurs leviers d’actions peuvent être envisagés pour répondre à certaines de ces limites : les phages peuvent être associés en cocktails ou combinés avec d’autres actifs afin d’augmenter leur efficacité et limiter le développement de résistances. Il est également possible de les sélectionner ou d’effectuer des modifications génétiques pour éliminer les caractéristiques non désirées. L’utilisation d’enzymes lytiques (holines et endolysines) au lieu de virions complets est une piste permettant la résolution des questions d’échanges de matériel génétique et de réglementation, puisqu’il ne s’agit alors par définition plus de virus. Concernant la production de phages, il est nécessaire d’identifier une souche de propagation non pathogène afin de produire en sécurité. |
Databáze: | OpenAIRE |
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