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S’intéresser à la tracéologie du bois, c’est se poser la question du geste technique des bûcherons/charpentiers, afin d’identifier les processus de fabrication qui s’expriment dans des mises en jeu corporelles. Les objectifs de cet article consistent à poser les bases d’une méthodologie spécifique de la tracéologie relative à l’équarrissage des bois du Moyen Âge grâce à une relation entre les traces archéologiques et traces expérimentales. L’ensemble a pour but une meilleure connaissance de ces bâtisseurs, des gestes et techniques, pour permettre de révéler des outils, des niveaux de pratique et des invariants techniques. La clarification des termes utilisés permet une vision précise des concepts et des mots. Il en est de même dans les qualifications des traces : cupules, arrachements, tranchants, brèches…Cette typologie permet de mettre en évidence des caractéristiques généralisables pour, à terme, établir un référentiel en fonction des différentes caractéristiques. Dans la méthodologie proprement dite, il convient de voir comment les traces sont relevées, dans les charpentes et sur les lieux d’expérimentation. Plusieurs aspects sont abordés, autant dans les éléments à relever que dans la manière de les relever. Une méthodologie complémentaire, spécifique aux expérimentations, est ensuite exposée afin de la rendre plus concrète. Pour terminer, sont présentés des exemples de liens entre les données archéologiques et expérimentales. Understanding tool markings (traceology) on wood enables an analysis of the technical gestures of woodcutters and carpenters, which in turn allows for the identification of the physical movements made by the craftspeople during the manufacturing process. This article aims to lay the foundations for a methodology to analyse tool markings (traceology) from the Middle Ages through the comparison of archaeological and experimental markings. Such an analysis will lead to improved knowledge about woodcutters and carpenters from the era, as well as a deeper understanding of their gestures and techniques. Thus, revealing details about the tools they used, their levels of expertise and universal techniques. Across scientific study, the clarification of terms allows a precise and shared understanding of concepts and words. This holds true for the categorisation of physical markings on wood, for example: cupules/cup markings, torn grain, cross cut markings, gouging, chipping and so on. Such a typology makes it possible to identify characteristics that can be generalized and then used to establish a database of recorded makings according to their different, and shared, characteristics. When creating such a database it is necessary to examine how researchers record the markings on both the archaeological and the experimental sites. In addition to discussion around the methodology and findings, a methodology specific to the experimental sites is outlined. In order to make the overall methodology more tangible, examples of the links between the archaeological and the experimental data are presented. |