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L’obésité est un facteur de risque indépendant de complications postopératoires. Ceci reste discuté en chirurgie thyroïdienne. Tous les patients opérés d’une chirurgie thyroïdienne dans notre centre spécialisé de chirurgie endocrinienne ont été inclus de 2002 à 2023. Ils ont été classés en groupe selon leur IMC (en kg/m2), définis par la classification OMS. Les taux de complications spécifiques à la chirurgie thyroïdienne (paralysie récurrentielle, hypocalcémie, hématome et infection) ont été comparés entre les différents groupes utilisant un modèle de régression multivariable ajusté sur les caractéristiques démographiques, les comorbidités, l’indication chirurgicale, l’étendue de la chirurgie (thyroïdectomie totale ou partielle, curages ganglionnaires). Au total, 27 328 patients (78 % Femmes ; âge moyen=51 ans) ont été inclus : 14 008 patients (51,3 %) avaient un poids normal (IMC<25), 8324 (30,5 %) étaient en surcharge pondérale (IMC 25–30), 3403 (12,5 %) avaient une obésité de classe 1 (IMC 30–35), 1115 (4,1 %) avaient une obésité de classe 2 (IMC 35–40), et 478 (1,7 %) avaient une obésité de classe 3 (IMC≥40). Le modèle de régression multivariable a montré que l’IMC n’était pas un facteur de risque indépendant de complications chirurgicales (p=0,9). Parmi les patients opérés pour cancers (28 %), l’étendue de la thyroïdectomie, la réalisation d’un curage n’ont pas non plus été des facteurs de risque chez les obèses (p=0,5). L’obésité n’est pas un facteur de risque de complications en chirurgie thyroïdienne. Le résultat de cette étude suggère aux endocrinologues et chirurgiens de ne pas considérer l’obésité comme un facteur limitant dans leur décision thérapeutique. |
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