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Abstract:Le quotidien traverse l'écriture des sept romans du cycle de Ying Chen. Un motif plus qu'un thème, il convoque la posture impossible du personnage de l'épouse évanescente apparaissant figée dans l'inconfort d'une intériorité cassante et poreuse. À partir de la métaphore du siège, cet article examine les différentes hypostases d'un quotidien qui se fait à la fois espace de spectacle (siège de théâtre), de procès (siège du juge) et de pouvoir (siège militaire). En jouant sur nos peurs et nos fantasmes, l'écriture de Chen brosse le tableau d'une vie de tous les jours qui actualise un vide existentiel. Dans sa quête d'une origine qui se dérobe, la narratrice, par ses métamorphoses, ses dédoublements, ses obsessions, offre le récit d'une précarité propre à l'être humain, une fragilité qui, dans ses diverses manifestations radicalisées, focalisées, la mène et la ramène toujours finalement au même désir de disparaître. |