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Les douleurs pelviennes chroniques sont très fréquentes, on estime leur prévalence entre 4 et 46 % chez la femme selon l’OMS. Le syndrome de congestion pelvienne ou « pelvic venous disorders » représenterait 16 à 33 % des cas. Une classification anatomophysiologique (sur le modèle de la CEAP) a été proposée en 2021 : classification SVP. Elle permet de bien catégoriser cette pathologie. Les recommandations sur la maladie veineuse chronique, publiées en 2022 dans l’European Journal of Vascular and Endovascular Surgery, nous permettent d’avoir des algorithmes de prise en charge très clairs de cette pathologie. On estime qu’un tiers des varices « non saphène » serait associé à une insuffisance veineuse pelvienne. Chez ces patientes, un écho-doppler veineux des membres inférieurs est recommandé, les points de fuites pelviens doivent être explorés et un écho-doppler endovaginal peut mettre en évidence directement des varices pelviennes. Seules les patientes symptomatiques nécessitent une prise en charge de leurs varices pelviennes. L’embolisation des varices pelviennes est le traitement de choix. Avant de réaliser une embolisation, il est primordial d’éliminer un syndrome obstructif associé type May-Thurner ou Nutcracker Syndrom. L’embolisation est un procédé sûr (3 % de complications) donnant de bons résultats. Ces résultats restent cependant encore très variables dans les études cliniques en raison d’une grande variabilité dans les présentations cliniques (autres pathologies associées), dans les techniques d’embolisation et en raison de l’absence de scores cliniques utilisés en pratique courante. En conclusion, il s’agit d’une pathologie fréquente qu’il faut savoir rechercher en cas de varices « non saphènes ». Sa prise en charge passe par l’élimination des diagnostics différentiels et des syndromes obstructifs associés et son traitement de choix est l’embolisation. |