"Unscrupulous and Morally Ill-Prepared" Laymen or Professionals? Controlling Pharmacists during the Brazilian Military Dictatorship

Autor: de Moura, Mariana Broglia
Zdroj: Canadian Bulletin of Medical History = Bulletin Canadien d'Histoire de la Medecine (Project Muse); December 2021, Vol. 38 Issue: 3 pS31-S71, 41p
Abstrakt: Abstract:This article traces the transformation of the system of control and repression of Brazilian pharmaceutical activities between the 1930s and the 1970s, through a Foucauldian framework of "differential management of illegalisms." The period between 1930 and 1960 can be understood as a process of negotiation between pharmacists and state agencies that achieved a compromise on the differential management of illegalisms in relation to drugs, with a clear distinction between "laymen" and "professionals." This compromise came into question during the dictatorship, due to institutional transformations that reinforced the autonomy of institutions of repression and a military struggle against subversion and corruption. Pharmacists and laymen alike were considered potential suspects. This suspicion even extended to the civilian agencies that were at the core of the regulation of the licit drug market. These developments profoundly changed the way illegalisms committed by professionals and state officials were treated, blurring the boundaries that had been established between laymen, professionals, inspectors, and industrialists. The final section of the article focuses on the various ways in which institutions of repression focused on pharmacists and state regulatory control agencies as potential places of subversive activity or corruption.Résumé:Cet article examine les transformations du système de contrôle et de répression des activités pharmaceutiques au Brésil entre les années 1930 et 1970 à partir d'une approche foucaldienne en termes de « gestion différentielle des illégalismes ». La période des années 1930–1960 peut ainsi être lue comme un processus de négociations entre les pharmaciens et les agences d'État chargées de leur régulation, conduisant à l'adoption d'un compromis pour une gestion différentielle des illégalismes commis en rapport avec les drogues selon qu'ils sont le fait de professionnels ou de profanes. Ce compromis a été profondément remis en cause durant la période dictatoriale, en lien avec des transformations institutionnelles qui ont renforcé l'autonomie des dispositifs de répression et la lutte menée par les militaires brésiliens contre la subversion et la corruption. Les pharmaciens furent, au même titre que les profanes, considérés comme de potentiels suspects. Cette suspicion s'étendit même aux agences civiles chargées de la régulation du marché licite des médicaments. Ces évolutions ont modifié la manière de traiter les illégalismes commis par les professionnels ou les agents d'État chargés de la régulation, brouillant les frontières entre profanes, professionnels, inspecteurs et industriels. La dernière partie de cet article étudie précisément comment les appareils de répression se sont concentrés sur les pharmacies et les institutions étatiques chargées de la régulation envisagées comme autant de lieux potentiels d'activités subversives ou de corruption.
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