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Abstract:Cet article étudie l'essai autobiographique Merci pour ce moment (2014) de Valérie Trierweiler à la lumière des discours récents sur la médiatisation de l'écrivain et la « best-sellerisation » du champ littéraire. En identifiant dans la réception de Merci pour ce moment les conséquences ressenties ou constatées de la parution de l'ouvrage sur les parties intéressées—dont le Président de la République, François Hollande—j'analyse l'efficacité des procédés à l'aide desquels, Trierweiler, l'ex-Première dame de France, tente de politiser les informations personnelles qu'elle dévoile. J'avance que Merci pour ce moment appartient au sous-genre littéraire peu étudié du livre "dit-tout" signé par l'excompagne ou par la fille d'un homme politique français, un sous-genre mettant en crise les critères de la qualité et la valeur littéraires, et dans lequel se confrontent directement l'intrigue, l'infamie et la politique. L'oeuvre de Trierweiler emprunte aux codes de l'écriture autobiographique traditionnelle afin de poser les questions de la liberté de création et du pouvoir de l'écriture des femmes d'un point de vue difficilement assimilé par l'institution littéraire, notamment, celui de la mesquinerie, du règlement des comptes et du cliché. |
