Abstrakt: |
La relation entre les infections parasitaires intestinales, les apports en fer absorbable et le statut en fer a été étudiée chez 100 adolescentes béninoises âgées de 14 à 16 ans. Cinquante adolescentes vivaient en internat et 50 en externat. Les apports alimentaires ont été obtenus par un rappel de 48 heures et les apports en fer absorbable ont été estimés par le modèle de Monsen. Quarante-trois pour cent des sujets étaient anémiques, tandis que la carence en fer définie par un modèle à indices biochimiques multiples basé sur l’existence d’au moins deux paramètres anormaux parmi les quatre indicateurs utilisés (fer sérique, capacité totale de fixation du fer par la transferrine, volume globulaire moyen, concentration globulaire moyenne en hémoglobine) était présente chez 14 % des sujets. L’anémie ferriprive (hémoglobine < 120g/L + modèle à indices biochimiques multiples) était présente chez 13 % des sujets. Trente et un pour cent des adolescentes étaient atteintes d’au moins un parasite : Entamoeba hystolitica (14 %), Entamoeba coli (13 %), Entamoeba hystolitica et Entamoeba coli (3 %) et, Entamoeba coli et Trichuris trichiura (1 %). Cependant la charge était faible (3-5 kystes ou vers par lame). La prévalence des parasites était plus faible à l’internat qu’à l’externat, bien que la différence représentait seulement une tendance (p = 0,08). Aucune association significative n’a été observée entre les infections parasitaires intestinales et les indicateurs du statut de fer. En revanche, l’apport en fer absorbable total (incluant les suppléments) (p = 0,01 et p = 0,02) et le niveau socio-économique (p = 0,03 et p = 0,00004) ont été significativement liés aux concentrations d’hémoglobine et d’hématocrite respectivement. En conclusion, l’anémie était reliée aux apports en fer absorbable total chez les adolescentes étudiées, alors qu’aucun lien n’a été observé entre l’anémie et les infections parasitaires. La faible charge parasitaire observée peut expliquer l’absence d’association entre ces variables. |