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Trois à sept pour cent des tumeurs rénales et jusqu'à 18 % des petites masses rénales sont des oncocytomes rénaux. Le développement de la biopsie tumorale et de la surveillance, en alternative à l'exérèse immédiate, a permis de mieux cerner l'histoire naturelle des oncocytomes rénaux. Il s'agit d'une revue de la littérature (Medline) et méta-analyse des séries d'oncocytomes diagnostiqués après biopsie et surveillés. Dix études incluant 633 patients avec oncocytomes prouvés par biopsie et traités par surveillance ont été incluses. La taille tumorale moyenne au diagnostic était de 27 mm [17–35]. La vitesse de croissance médiane était de 1,55 mm/an IC 95 % [0,9–2,2]. Après un suivi médian de 35 mois IC 95 % [31–38], aucune métastase ou décès lié à un oncocytome rénal n'ont été rapportés. Au cours de ce suivi, la surveillance a été interrompue en faveur d'un traitement définitif dans 17 % des cas (n = 75/433, 6 études). La vitesse de croissance était le principal motif pour l'arrêt de la surveillance. Le changement de stratégie à la demande exclusive du patient était peu fréquent. La concordance entre la biopsie et la pièce opératoire était de 91 %. Les séries actuelles concluent que la surveillance est sûre au plan oncologique et que l'adhésion des patients à cette stratégie est favorable sur le long terme. Les critères incitant à sortir de surveillance et opter pour un traitement définitif sont mal identifiés. Pour les patients jeunes qui envisagent un traitement définitif plutôt qu'une surveillance, il ne semble pas y avoir de perte de chance à un traitement différé. Three to seven percentage of renal tumors and up to 18% of small renal masses are renal oncocytomas. The development of tumor biopsy and monitoring, as an alternative to immediate excision, lead to better understand the natural history of renal oncocytomas. This is a review of the literature (Medline) and meta-analysis of series of biopsy proven renal oncocytomas under active surveillance. Ten studies including 633 patients with oncocytomas proven by biopsy and treated by surveillance were included. The mean tumor size at diagnosis was 27 mm [17–35]. The median growth rate was 1,55 mm/year 95% CI [0.9–2.2]. After a median follow-up of 35 months, 95% CI [31–38], no metastasis or death related to renal oncocytoma has been reported. During this follow-up, surveillance was interrupted in favor of definitive treatment in 17% of cases (n = 75/433, 6 studies). Growth velocity was the main reason for stopping surveillance. The shift for a definitive treatment exclusively due to a request of the patient was infrequent. The correlation between the biopsy and the surgical specimen was 91%. The current series conclude that monitoring is safe from an oncological point of view and that patient adherence to this strategy is favorable in the long term. The criteria for leaving surveillance and opting for definitive treatment are poorly identified. For young patients who are considering definitive treatment rather than surveillance, there is no loss of chance for delayed treatment. [ABSTRACT FROM AUTHOR] |