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Résumé: Les pathologies neurocognitives évolutives altèrent fréquemment l'architecture du sommeil avec : avance ou retard de phase, fragmentation du sommeil, diminution du sommeil lent profond et du sommeil paradoxal, agitation et déambulation nocturnes voire inversion complète du rythme nycthéméral. Cela retentit nettement sur la santé et la qualité de vie du patient. L'hospitalisation accroît le risque de perturbations du sommeil du fait de l'inactivité, d'une certaine privation sensorielle et de l'hypovigilance diurne. Les jardins thérapeutiques offrent, dans un cadre attractif, stimulant sensoriellement et exposé à la lumière naturelle, la possibilité d'un exercice physique adapté. Leur impact sur la qualité et la quantité de sommeil en Unité cognitivo-comportementale a été évalué de manière exploratoire. L'hypnogramme de deux groupes de 30 patients a été comparé selon qu'ils utilisaient le jardin (lorsque la météo le permettait, en été) ou non (en hiver). Les résultats montrent que les patients qui utilisent le jardin sont significativement plus actifs la journée, ont une durée supérieure de sommeil nocturne et sont moins agités la nuit. De plus, les patients utilisant et marchant plus longtemps dans le jardin bénéficient d'une augmentation de leur durée de sommeil. Au vu de leurs intérêts multiples, les jardins thérapeutiques, pour peu qu'ils répondent à des critères de conception validés, devraient être intégrés plus largement dans les établissements accueillants des personnes atteintes de maladies neurocognitives. Progressive neurocognitive pathologies frequently alter the architecture of sleep with: advanced sleep phase or phase delay, sleep fragmentation, decrease of slow-wave sleep, REM sleep, nocturnal agitation and wandering or even complete reversal of the nycthemeral rhythm. This has a clear impact on the health and quality of life of the patient. Hospitalization increases the risk of sleep disturbances due to inactivity, some sensory deprivation and daytime hypovigilance. The therapeutic gardens offer in an attractive, sensorially stimulating setting and exposed to natural light, the possibility of an adapted physical exercise. Their impact on the quality and quantity of sleep in cognitive-behavioral units has been evaluated in an exploratory manner. The hypnogram of two groups of 30 patients was compared depending on whether they used the garden (weather permitting, in summer) or not (in winter). The results show that the patients who use the garden are significantly more active during the day, have a longer nighttime sleep duration and are less restless at night. In addition, patients who use and walk longer in the garden benefit from an increase in their sleep time. In view of their multiple interests, therapeutic gardens, if they meet validated design criteria, should be integrated more widely into establishments welcoming people with neurocognitive diseases. [ABSTRACT FROM AUTHOR] |