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Résumé: En santé environnementale, la question de la mesure de l'exposition pour étudier les risques sanitaires est un véritable challenge. Qu'elle se décline par la mesure des contaminations des milieux en contact avec l'homme ou de biomarqueurs dans les matrices biologiques, la principale incertitude concerne le choix des composés à prendre en compte. L'objectif de ce travail est de développer une approche de hiérarchisation pour choisir les composés organiques semi-volatils à prendre en compte lors de l'étude des risques sanitaires liés à l'environnement. L'approche est appliquée au cas des retardateurs de flamme organophosphorés (OPFR), substances qui ont progressivement remplacé les retardateurs de flamme bromés mais pour lesquelles peu de données d'exposition et de toxicité sont encore disponibles aujourd'hui. Compte tenu de ce manque de données, la méthode de hiérarchisation est basée sur une approximation de l'exposition humaine, reflétée par un score combinant la capacité exposante (dépendant de propriétés physico-chimiques telles que pression de vapeur ou coefficients de partage octanol-eau et octanol-air) avec la prévalence de l'exposition (dépendant en partie du tonnage de production ou d'importation à l'échelle européenne). Quatre-vingt-quinze OPFR sur les 98 identifiés ont été hiérarchisés sur cette base. Cette méthode a permis de classer de nombreuses substances, car elle est fondée sur des données largement disponibles. Si aucune information toxicologique n'a été prise en compte dans le calcul du score pour ne pas se restreindre aux substances les plus connues, celles-ci peuvent néanmoins être utilisées en seconde approche pour sélectionner des OPFR pour lesquels l'exposition ne serait pas importante (donc classés en fin de liste dans l'approche proposée). La méthode est par ailleurs largement généralisable à d'autres familles de composés semi-volatils. Choosing how to measure exposure assessment for studying health risks is a challenge in environmental health. Whether it assesses the contamination of media or the chemicals in biological matrices, the principal uncertainty is related to the choice of compounds to be studied. The objective of this work is to develop an approach for prioritizing semi-volatile organic compounds (SVOC) to study these environmental health risks. The approach is applied to organophosphorous flame retardants (OPFRs), which have widely replaced brominated flame retardants, but for which sparse exposure and toxicity data are currently available. In view of this lack of data, the prioritization method is based on an approximation of human exposure, estimated by a score combining the exposure capacity, according to physicochemical properties (vapor pressure, octanol-water, and octanol-air partition coefficients, etc.), and the exposure prevalence, estimated by their European production or import tonnage. The method allowed us to prioritize almost all OPFRs (95/98) because it is based on widely available data. To avoid being limited to the best studied compounds, we did not take toxicity information into account, but it can be used in a second step to select other OPFRs with weaker exposure (at the end of the list). Moreover, this method is generalizable to other SVOC families. [ABSTRACT FROM AUTHOR] |