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Summary: EXTRAIT:Après son départ, Marjolaine avait éclaté en sanglots. Elle aurait dû questionner Rémi avec plus d'insistance, exiger des explications réelles au sujet des dommages passablement importants de sa voiture. S'il fallait... Ah! mon Dieu! S'il fallait qu'il ait frappé quelqu'un et ait poursuivi son chemin sans s'arrêter! Ou bien, s'il fallait qu'en état d'ébriété trop avancé, il ait heurté le cycliste sans se rendre compte de rien! Cet enfant-là allait la rendre folle!Si au moins son mari partageait ses craintes. Au fond, il avait sans doute raison de ne pas s'en faire. Elle devenait trop émotive. Pourquoi tout dramatiser ainsi? « Une vraie romancière! » s'était écrié Alain pour la taquiner, quand elle lui avait finalement confié ses inquiétudes. Il aurait tout de même pu se garder d'en rajouter, avant de lui tourner le dos.- Si jamais le cycliste meurt, t'en fais pas, ma femme, ton policier, tu vas le revoir! Rien de plus facile pour un enquêteur que de trouver le garage de la ville ou de n'importe où dans la province qui a réparé une Ford noire endommagée récemment sans trop d'explications.Elle l'avait regardé partir, écoeurée.En cet après-midi ensoleillé de mai, au moment précis où Rémi achevait de s'empiffrer de biscuits, il ne réalisa pas la nouvelle raison de s'énerver donnée à sa mère en lui relatant l'appel téléphonique reçu au cours de l'avant-midi.- Oh! j'oubliais, m'man : François a appelé tantôt pour t'annoncer une bonne nouvelle. Il vient de se trouver un travail d'étudiant fort payant pour cet été. Sauf que...- Sauf que quoi?- Il va aller couper des arbres sur la Côte-Nord d'ici à septembre. C'est l' fun, hein? Pas de danger que ça m'arrive à moi, une job pareille!- Toi, mon cher, tu ne bouges pas d'ici et tu restes à Montréal avec ton père et ta mère, même si je dois partir pendant trois semaines au cours de l'été, compris? |
