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Les opérations de restauration des poissons migrateurs ont débuté en 1978 sur le bassin de la Dordogne. Vingt ans après, de nombreux acquis en matière de connaissances, de réglementations, d'aménagements physiques et d'interventions biologiques permettent de disposer d'une base solide pour la poursuite de l'objectif. Des difficultés subsistent toutefois pour évaluer les résultats de ces programmes en raison d'un manque d'outils adaptés. En effet, le programme de restauration des poissons migrateurs de la Dordogne repose encore sur des schémas techniques qui ont été définis au démarrage des opérations et qui ne prévoyaient pas, à cette époque, les outils de suivi et d'évaluation suffisants pour apprécier la situation actuelle. Ces constats interviennent dans un changement général du contexte de gestion des cours d'eau et des milieux naturels aquatiques (décentralisation, loi sur l'eau de 1992), et dans le cadre d'une évolution importante de l'implication de certains partenaires techniques et financiers dans les programmes. Ces éléments ont amené l'Etablissement Public Interdépartemental DORdogne (E.P.I.DOR.), qui regroupe les collectivités territoriales concernées par le bassin versant de la Dordogne, à animer une réflexion destinée à actualiser les stratégies de gestion et à renforcer la prise en compte de la restauration des poissons migrateurs dans les projets politiques de gestion intégrée du bassin de la Dordogne. Cette réflexion, menée à l'échelle du bassin versant de la Dordogne, a fait appel à l'implication collective de multiples intervenants, pour définir un projet de gestion commun à l'ensemble des espèces migratrices présentes sur le territoire. Une stratégie intitulée Objectif Retour aux Sources (GUERRI et PUSTELNIK, 1998) est aujourd'hui la base d'éventuels engagements contractuels entre les Collectivités, l'Etat, l'Agence de l'Eau, l'Europe et les acteurs socio-économiques du bassin. |
