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Depuis la crise sanitaire, les grandes gares voient leur capacité d’accueil limitée pour respecter la distanciation. Dans les métropoles d’Asie, on mobilise des technologies qui renforcent la surveillance des voyageurs et permettent de respecter une jauge maximale. En France, on tente d’inciter les voyageurs à s’espacer d’eux-mêmes par des moyens moins intrusifs, notamment en réorganisant la signalétique et les protocoles d’embarquement. En comparant ces deux stratégies, on questionne ce que la distanciation fait, ici et là-bas, aux pratiques et aux lieux de mobilité collective et à l’impératif économique de densification dans et autour des gares qui a prévalu jusqu’à présent. Articulant science des flux et régulation sanitaire des lieux du transport, l’article offre une approche comparative transcontinentale, puis interroge le statut des grandes gares comme showroom d’un nouvel urbanisme postpandémique. Since the pandemy, the carrying capacity of major railway stations has been restricted to respect the distance. In Asian metropolises, a tech-driven flow management system reinforces the surveillance of travellers and help the maintenance of a top affluence in station’s buildings. In France, an attempt is made to space out travelers with less intrusive processes, such as signage and boarding protocol adaptation. A comparison between these two responses leads us to question what physical distancing does, here and there, to the practices and places of transit and to the economic injonction to densify flows in and around stations until now. Articulating the approaches of crowding science and health regulation in transit environments, the article presents a transcontinental comparison, and then questions the status of major station as post pandemic urbanism showroom. |