Vitalité, déclin et abandon des sanctuaires : problèmes historiques et méthodologiques (Italie centro-méridionale, iiie s. av. n.è. – ier s. de n.è.)
Autor: | Bertrand, Audrey |
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Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2023 |
Předmět: |
sanctuary
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Popis: | Jusqu’à récemment, l’un des constats mis en avant dans la bibliographie relative aux transformations des territoires passés sous domination romaine insistait largement sur le déclin de la plupart des sanctuaires indigènes d’Italie centro-méridionale avant l’époque impériale, période à laquelle ils seraient déjà abandonnés et où, dans de rares cas, on ne pourrait identifier qu’une fréquentation sporadique. La reprise de fouilles dans de nombreux sanctuaires offre désormais la possibilité de nuancer grandement ce schéma historique, mais l’on saisit encore mal les modifications qui s’opèrent dans le paysage religieux et dans les communautés. La mise en place de la domination romaine au cours du iiie s. av. n.è. a de profondes répercussions sur les cadres politiques et socio-économiques dans lesquels s’inscrivent les sanctuaires indigènes. Leur marginalisation topographique, par rapport aux nouveaux centres urbains promus par Rome, ne signifie pas leur exclusion, immédiate ou progressive, de la vie religieuse des communautés, comme le souligne la reprise d’activités de certains d’entre eux, une fois les guerres passées. Cette approche à petite échelle doit être enrichie d’une enquête à plus grande échelle, attentive aux transformations des espaces à l’intérieur même des lieux de culte. En effet, si l’on refuse l’idée d’un déclin irrémédiable des sanctuaires indigènes en lien avec la conquête romaine, on doit cependant prendre en compte les évolutions qui les caractérisent. De nombreux sites révèlent des réaménagements architecturaux, cultuels, rituels dont les sources archéologiques portent les traces. En observant les mutations spatiales à l’intérieur des sanctuaires, il est possible de mesurer et caractériser les effets de la conquête en cherchant à ne pas masquer la variété des situations observées : tous les lieux de culte indigènes ne connurent pas le même sort une fois Rome maîtresse de l’Italie et derrière une opposition trop simple entre abandon et maintien se fait jour un éventail plus varié des évolutions religieuses et des sociétés passées sous contrôle romain. Le Samnium et la Lucanie offrent deux terrains où enquêter sur le temps long de la conquête, au‑delà de la chronologie politique traditionnelle, et sur les transformations contrastées des territoires italiens. Until recently, it was fairly widely accepted that the transformations of Italian territories that passed under Roman domination during the 3rd and 2nd centuries BC resulted in the decline of most of indigenous sanctuaries in South-Central Italy before the Imperial era. By this time, they would have already been abandoned: in rare cases, only sporadic attendance can be identified. The resumption of numerous excavations in sanctuaries now offers the opportunity to nuance this historical schema, but we still have a poor grasp of the changes that took place in the religious landscape, and on different scales. The establishment of Roman domination during the 3rd century BC had a profound impact on indigenous sanctuaries’ political and socio-economic contexts. The topographical marginalization of pre‑Roman shrines, with the advent of new urban centres, does not mean they were necessarily excluded from the religious life of local communities, either immediately or progressively, as we can see that some resumed their activities once the wars were over. This small-scale approach needs to be backed up by a large-scale investigation, that examines the transformations of spaces within the sanctuaries themselves in more detail. Indeed, if we reject the idea of the irremediable decline of indigenous sanctuaries related to the Roman conquest, we nevertheless have to measure the transformations they underwent. Numerous shrines reveal various architectural and ritual rearrangements that can be archaeologically traced. By observing spatial changes inside the sanctuaries, we can measure the differentiated effects of the conquest: not all indigenous sanctuaries suffered the same fate once they came under Roman domination, and we need to examine a more varied range of transformations that goes beyond the overly-simple opposition between abandonment and permanence. An investigation over time into the conquest in the regions of Samnium and Lucania and the contrasting history of Italian territories that takes things further than political chronology would be welcome. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |