Fertirrigation et hétérogénéité de répartition des nitrates en système de culture salade-tomate

Autor: Bressoud, Frédérique
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2003
Předmět:
Zdroj: Productions maraîchères et horticoles : sessions lutte intégrée et agronomie
Popis: Depuis 2000 une expérimentation longue durée sur les systèmes de culture salade-tomate est conduite à Alénya afin d'étudier l'impact des techniques culturales sur les évolutions de certaines caractéristiques du sol, notamment l'hétérogénéité des nitrates. Après 2 années de suivis, correspondant à la succession-type de cultures choisie (désinfection du sol, puis 2 salades, 1 tomate, 3 salades), un premier bilan provisoire peut être réalisé. A un tunnel témoin mené selon les préconisations actuelles d'entretien du sol et de conduite des plantes, sont comparés 2 autres tunnels dans lesquels on introduit en dérobée une culture de sorgho, entre la désinfection solaire et la plantation de salade d'automne, afin d'observer l'intérêt éventuel d'un CIPAN (culture intermédiaire piège à nitrates) dans ce système de culture très intensif. En outre, dans l'un de ces 2 tunnels, on modifie les règles de conduite de la fertilisation azotée sur ces 2 cultures en instaurant un fractionnement des apports. La logique choisie est celle d'un ajustement à 40 kg N/ha avant plantation pour permettre l'installation de la culture, suivi d'apports hebdomadaires d'une dose calculée à partir d'une analyse de sol dès démarrage en croissance de la culture (par test bandelette), selon la gamme d'enrichissement relatif du sol. L'objectif est de limiter les apports en tenant davantage compte de la contribution du sol en cours de culture par l'instauration de règles simples (1 valeur permet de décider parmi 4 options possibles), cohérentes avec les modes de fonctionnement actuels. Ces 3 modes de gestion de tunnels maraîchers ont d'ores et déjà conduit à des résultats agronomiques et culturaux différents. - Sur ces sols récemment reconvertis en maraîchage sous abri, une minéralisation très intense a entraîné des impasses de fertilisation, surtout en 1 ère année. La contribution du sol couvre au total 50% des besoins du cycle de culture, et même 75% dans le cas de la fertilisation fractionnée. - Les besoins des cultures eux même sont inférieurs de près de 100 kg N/ha dans ce dernier cas, principalement du fait d'une moindre consommation par la tomate sans pénalisation du rendement final. L'appareil végétatif est plus réduit et moins concentré en azote, les fruits récoltés sont eux d'un calibre légèrement inférieur, avec également une petite diminution du taux d'azote. Les laitues sont-elles aussi un peu moins concentrées en N, sans incidence visible sur les rendements. Elles adaptent leur système racinaire pour une meilleure prospection en profondeur. Il semblerait toutefois que lorsque les stocks du sol sont nuls avant plantation, l'apport de 40 kg N/ha en fertilisation ne présente pas une efficience suffisante pour assurer un bon démarrage de la culture, et par la suite une croissance correcte. Ce dernier point devra être confirmé à l'avenir. - L'hétérogénéité de répartition des nitrates est forte (CV entre 30 et 100%). Elle est corrélée à l'aspersion si le sol est riche, mais provient surtout d'excédents de fertirrigation sur tomate. Le raisonnement des apports pratiqué dans notre essai a permis de limiter les écarts entre rang et allées constatées dans les 2 autres tunnels. Ceci limite les risques de brûlures de racines sur les salades suivantes, et limite fortement les erreurs possibles d'estimation de la richesse du sol. Avec les prélèvements classiques (12 carottages), l'incertitude théorique sur la moyenne dépasserait souvent 40 kg N/ha, ce qui semble compromettre les chances d'une bonne gestion des fertilisations. Dans le tunnel conduit en fertilisation fractionnée, dès la 2ème année, l'erreur théorique reste inférieur à 20 kg N/ha. - Le CIPAN intercalé dans 2 des tunnels a prélevé près de 200 kgN/ha, avec environ 6T MS/ha et un C/N de 16. Dans le sol, on obtient des niveaux en nitrates plus faibles d'une centaine de kg, sans réaugmentation visible par minéralisation, même après 2 ans. Les maladies telluriques étaient plus présentes, peut être du fait de
Databáze: OpenAIRE