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Objectifs : la technologie de suivi des marqueurs acoustiques permet de quantifier le glissement pleural et de détecter son abolition en cas de pneumothorax sur des boucles échographiques sélectionnées. Nous avons cherché à tester la capacité de cette technologie de suivi des marqueurs acoustiques à quantifier le glissement pleural dans une cohorte sélectionnée de volontaires sains, afin d'évaluer si cette technique échographique reflète les conditions de ventilation.Méthode : nous avons réalisé prospectivement une analyse de suivi de marqueurs acoustiques pleuraux sur des boucles échographiques provenant de 30 volontaires sains. Nous leur avons demandé de respirer normalement avec et sans masque de ventilation non invasive et avons testé différents niveaux de pression inspiratoire et de pression expiratoire positive (PEP). Deux observateurs ont analysé les boucles échographiques dans quatre aires pulmonaires (antérieure et postérieure, gauche et droite), et les valeurs de glissement pleural obtenues ont été comparées.Résultats : nous avons analysé 1624 boucles échographiques provenant de 29 patients, un a été exclu en raison de valeurs manquantes. Une faible mais significative corrélation positive a été retrouvée entre les valeurs de GLS du glissement pleural et le volume courant dans les aires pulmonaires antérieures sous VNI sans PEP. De plus, une corrélation significative a été observée dans toutes les zones pulmonaires lorsqu'une PEP était appliquée. La variabilité intra-observateur était de 0,96 [IC95 : 0,91-0,98] pour l'opérateur 1 et de 0,93 [IC95 : 0,86-0,97] pour l'opérateur 2. La variabilité inter-observateur était de 0,89 [IC95 : 0,78-0,95]. Les valeurs de glissement pleural étaient significativement plus élevées dans les fenêtres postérieures et n'étaient pas différentes avec ou sans PEP.Conclusion : la technologie de suivi des marqueurs acoustiques via l’échographie est une méthode innovante pour étudier la ventilation pulmonaire grâce à l'analyse quantitative des valeurs de glissement pleural. Notre étude présente des résultats préliminaires d'une méthode qui était applicable dans 91,1 % des cas, avec une excellente corrélation intra et inter-observateurs. Une corrélation positive a été retrouvée entre les valeurs de GLS du glissement pleural et le volume courant, surtout lorsqu’une PEP était appliquée. Le GLS a par ailleurs permis de détecter une ventilation accrue dans les régions postérieures. Des évaluations supplémentaires sont nécessaires dans des conditions de ventilation mécanique contrôlées afin de confirmer l'applicabilité de cette technique pour détecter le recrutement alvéolaire et la surdistension. |
