Connaissances et attitudes des gynécologues français envers le traitement conservateur des hyperplasies atypiques et adénocarcinomes de l’endomètre

Autor: Maumy, Louise
Přispěvatelé: Université Paris Descartes - Faculté de Médecine (UPD5 Médecine), Université Paris Descartes - Paris 5 (UPD5), Martin Koskas
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2019
Předmět:
Zdroj: Médecine humaine et pathologie. 2019
Popis: Introduction: the standard treatment for AH/EC is hysterectomy, which seems unacceptable in patients who still have a desire for a child. Conservative treatments for fertility preservation (FP) have been successfully developed but clear recommendations for care are still lacking. The purpose of this work is to evaluate the knowledge and attitudes of French gynaecologists regarding FP of AH/CE: gynaecological surgeons (GC) and reproductive medicine specialists (RMS). Methods: a national survey among French gynaecologists: one questionnaire with one common part and two specific parts for gynecological surgeon (GS) or for specialists in reproductive medicine (SRM) was sent from April 2017 to April 2018. Knowledge and attitudes toward FP in EC/AH were evaluated with a “knowledge score” and an “attitudes score” using a four- or five-point Likert scale. Results: one hundred forty physicians completed the survey (87 GS, 53 SRM). The knowledge score was low (59.3 % medium/low), but it was significantly higher for GS compared to SRM. The better-known treatments were oral progestins and hysteroscopic resection. Among the participants treating EC/AH, 52.6% found it “difficult” to manage patients and 61.8% regretted the lack of official recommendations. Most physicians seemed to be uncomfortable/unsupportive with FP in EC/AH (57.2% “attitude score” below 11/20). There was a positive correlation between knowledge and attitude scores. GS “usually/always” give advice to patients about FP before EC/AH treatment. After maximum 3-6 months, 56.6% of SRM chose IVF to reduce time-to-pregnancy, with GnRH antagonist protocols (28%) or mild-stimulation (15.1%) to avoid hyperoestrogenism. Conclusion: despite reassuring results in the literature, French gynecologists are uncomfortable with FP using EC/AH conservative management, which may be because of a lack of confidence in their knowledge. Specific guidelines are needed to help physicians manage these young patients and their fertility.; Introduction : le traitement standard des hyperplasies atypiques et cancers de l’endomètre de stade précoce (HA/CE) est l’hystérectomie, ce qui parait peu acceptable chez des patientes ayant un désir d’enfant. Une prise en charge conservatrice, préservant la fertilité (PF) est possible mais des recommandations claires manquent. L’objectif de ce travail est d’évaluer la connaissance et l’attitude vis-à-vis de la PF des HA/CE de gynécologues français : chirurgiens gynécologues (CG) et spécialistes en médecine de la reproduction (SMR). Méthodes : à partir de deux questionnaires validés, un questionnaire a été développé avec une partie commune et deux parties spécifiques (pour CG ou SMR). Il a été envoyé en 2017 et 2018. Les CG étaient membres de la Société française de chirurgie gynécologique et pelvienne (N=434) et les SMR de la Société de médecine de la reproduction ou du groupement d’étude français sur la fertilité (N=563). La connaissance et l’attitude vis-à-vis de la PF ont été évaluées à l'aide de scores obtenus grâce à des échelles de Likert. Les CG ont été spécifiquement interrogés sur l'information fournie concernant la PF, les SMR sur la prise en charge de la fertilité après traitement conservateur. Résultats : cent quarante médecins ont répondu à l’enquête (87 CG et 53 SMR). Le score de connaissance du traitement de PF en cas de HA/CE était intermédiaire ou faible pour 59 % des participants. Il était significativement plus élevé chez les CG que chez les SMR ainsi que chez les gynécologues travaillant dans un centre pratiquant la PF, avec une activité conséquente d’HA/CE ou dans des centres hospitalo-universitaires (CHU). Les deux modalités de traitement conservateur les mieux connus étaient les progestatifs par voie orale et la résection hystéroscopique. Parmi les 97 participants ayant été confrontés à des HA/CE dans un contexte de PF, 53 % ont déclaré « difficile » la prise en charge et 62 % regrettaient l'absence de recommandations officielles. La plupart des médecins étaient d'avis que la limite d'âge supérieure pour proposer un traitement conservateur se situait entre 38 et 42 ans. Les SMR étaient plus restrictifs (72 % ont répondu 38 ou 40 ans, contre 53 % pour les CG (p = 0,04)). La majorité des gynécologues n'étaient pas très à l'aise ou très favorables à la PF en cas d'HA/CE, 57 % ayant un score d'attitude inférieur à 11/20. Les gynécologues avec moins de dix ans de pratique, travaillant dans un centre pratiquant la PF ou dans un CHU y étaient plus favorables. Une corrélation positive significative a été observée entre les scores de connaissance et d'attitudes. Les CG donnaient « toujours/habituellement » des conseils sur la PF avant traitement des HA/CE. Parmi les SMR, 57 % attendaient maximum 3-6 mois pour une éventuelle grossesse spontanée. Si une prise en charge en assistance médicale à la procréation (AMP) était planifiée, 57 % choisissaient la FIV ; 15 % choisissaient une mild stimulation et 28 % un protocole antagoniste. Conclusion : malgré les résultats rassurants de la littérature, les gynécologues français ne semblent pas très à l'aise avec le traitement conservateur des HA/CE, probablement en raison d’un manque de connaissance sur le sujet. Des recommandations spécifiques sont nécessaires pour aider les CG et SMR à prendre en charge spécifiquement ces patientes et leur fertilité.
Databáze: OpenAIRE