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Introduction : La persistance d’une épidémie « cachée » du Virus de l’Immunodéficience Humaine (VIH) en France est un problème majeur de santé publique. Elle s’explique par l’existence de foyers populationnels (migrants Sub-sahariens et Hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres Hommes ou HSH) et régionaux. La disparité d’accès au dépistage chez certaines populations isolées ou démunies a conduit les autorités de santé à introduire des recours alternatifs au médecin généraliste pour ces derniers. Les services d’accueil des urgences sont un recours fréquent de consultation pour ces populations. Nous avons donc essayé d’identifier la prévalence de patients à risque vis-à-vis du VIH transitant par les urgences gynécologiques et générales du CHU de Nice chez qui il serait licite de proposer un test de dépistage.Matériel et méthodes : Étude épidémiologique descriptive prospective, via un questionnaire rempli de manière anonyme par les majeurs de moins de 35 ans consultant aux urgences. L’appartenance à un groupe parmi l’origine Sub-saharienne, à la filière PASS (Permanence d’Accès aux Soins de Santé) ou l’orientation sexuelle HSH classait le patient comme à risque élevé de portage du VIH. Nous avons par ailleurs souhaité évaluer la part de patients présentant des conduites sexuelles à risque ou étant insuffisamment informé sur le sujet. Ce paramètre était évalué via un antécédent déclaré d’IST (Infection sexuellement transmissible), la méconnaissance de la notion d’IST, l’absence préalable de dépistage au cours de la vie et enfin à l’absence d’utilisation du préservatif chez les patients célibataires et/ou multipartenaires. Enfin, les patients étaient questionnés sur leur acceptabilité d’un test de dépistage du VIH aux urgences.Résultats : Sur les 507 patients inclus, 77 (15%) faisaient parti du groupe à haut risque de portage du VIH. Presque neuf patients sur dix (87,4%) de la cohorte a présenté des conduites à risque, et ce de manière plus fréquente (pConclusion : nous pouvons proposer une prévalence de 15% de patients à haut risque de portage du VIH parmi les 18- 35 ans transitant par les urgences du CHU de Nice. Un test de dépistage rapide lors de leur passage à l’hôpital serait bénéfique, dans la mesure où seulement 11% des patients sont opposés à l’idée de réaliser ce dernier. |