Popis: |
Diderot écrit sa première œuvre, les Pensées philosophiques, pour déclencher une conversation à propos de la manière dont Dieu – ou l’idée de Dieu – peut servir aux êtres humains. À cause de la déclaration avec laquelle il commence ce texte – « J’écris de Dieu » – et à cause de la forme dialogique qui présente un discours entre un déiste, un athée et un sceptique, plusieurs chercheurs se demandent quel est l’avis de Diderot à propos de l’existence (ou la non-existence) de Dieu. Cependant, nous proposons que Dieu n’est qu’un point de départ pour commencer une conversation à propos de la nature humaine. Dans notre premier chapitre nous discutons du contexte historique qui a inspiré Diderot à mettre en question la religion. Nous discutons du conflit entre les Jansénistes et les Jésuites auxquels Diderot se réfère dans les Pensées philosophiques et qui inspire ses œuvres à venir. Dans notre deuxième chapitre, nous discutons du contexte littéraire dans lequel il écrit, surtout des trois auteurs auxquels il répond : Montaigne, Pascal et Voltaire. Dans notre troisième chapitre nous discutons de la nature divine selon Diderot et nous concluons que l’athée – ou, plus précisément, le matérialiste – Diderot propose que la source primaire (l’équivalent de Dieu) est une force aléatoire qui cause l’existence du monde par hasard tandis que le déiste (qui croit en Dieu) propose que la crainte du Tout-Puissant est nécessaire pour mieux assurer la cohésion sociale. Dans notre quatrième chapitre, il s’agit de la nature humaine. Nous examinons le rôle de l’être humain exceptionnel qui n’arrive pas à se conformer aux exigences de la société. Diderot s’intéresse plus à la nature humaine qu’à la complexité divine. Le rôle qu’il accorde à Dieu est celui d’une force qui soutient la société humaine et qui devra servir aux êtres humains, qu’il existe ou non. Nous proposons que Diderot présage l’utilitarisme de Bentham dans la manière dont il présente le rôle de Dieu pour servir la nature humaine. |