Le global turn ou comment lire Les coqs cubains chantent à minuit de Tierno Monénembo
Autor: | Bernard De Meyer |
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Přispěvatelé: | University of KwaZulu-Natal (UKZN) |
Jazyk: | angličtina |
Rok vydání: | 2019 |
Předmět: | |
Zdroj: | ELFe | Self XX-XXI-Etudes de littérature française des XXe et XXIe siècles ELFe | Self XX-XXI-Etudes de littérature française des XXe et XXIe siècles, Classiques Garnier, 2019, ⟨10.4000/elfe.915⟩ |
ISSN: | 2257-5529 |
DOI: | 10.4000/elfe.915⟩ |
Popis: | Les littératures africaines d’expression française et leur critique ont connu des évolutions parallèles. Étant considérées comme des contre-littératures (Mouralis), elles tendent, depuis le début du xxie siècle, à être positionnées en rapport avec les études postcoloniales d’une part et avec la théorie, remise à jour, autour de la notion de littérature mondiale. En conséquence, certains critiques, parmi lesquels Abdoulaye Imorou et Stefan Helgesson, proposent une critique africaine globale, qui permet de situer le fait littéraire hors des cadres traditionnels et en particulier de nier, du moins en principe, la primauté de la littérature française (de la métropole) sur la littérature francophone (de la périphérie). Les écrivains eux-mêmes, avides lecteurs de cette critique, affirment de plus de plus leur authenticité créative plutôt que leur appartenance à un continent ou une communauté. Aussi cela nous autorise-t-il à utiliser la poétique transculturelle (Semujanga) comme méthode de lecture. Il nous semble dès lors aussi essentiel de bâtir l’approche globale à partir des textes mêmes, car chaque texte offre des pistes originales aux critiques. Cet article s’appuie ainsi, dans le cadre du global turn, sur une lecture postcoloniale de Les Coqs cubains chantent à minuit de Tierno Monénembo. Il situera ce roman dans la carrière de l’écrivain, lauréat du Renaudot, et insistera sur son caractère foncièrement transculturel et son cosmopolitisme vernarculaire (Bhabha). L’analyse portera essentiellement sur l’appropriation et la circulation transnationale de valeurs et de formes littéraires et sur la construction d’un monde (world-making) imaginé qui mélange le local et le global. African literature written in French and its criticism have evolved simultaneously. Considered to be counter-literatures (Mouralis), they have, since the beginning of the twenty-first century, tended to be positioned in relation to postcolonial studies on the one hand and to the evolving theory around the concept of world literature. As a result, some critics, including Abdoulaye Imorou and Stefan Helgesson, propose a global African critique, which allows for the literary product to be placed outside of traditional frameworks and in particular to deny, at least in principle, the primacy of French literature (of the metropolis) on Francophone literature (from the periphery). The writers themselves, avid readers of this criticism, increasingly affirm their creative authenticity rather than their belonging to a continent or a community. This allows for the use of transcultural poetics (Semujanga) as a reading method. It thus seems essential to build the global approach from the texts themselves, because each text offers an original path to critics. This article relies on a postcolonial reading of Les coqs cubains chantent à minuit by Tierno Monénembo in the context of the global turn. It will locate this novel in the career of the writer, a laureate of the Renaudot book prize, and will insist on its essentially transcultural character and its vernacular cosmopolitanism (Bhabha). The analysis will focus on the appropriation and transnational circulation of literary values and forms as well as on the construction of an imagined world-making that mixes the local and the global. |
Databáze: | OpenAIRE |
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