Filariose lymphatique découverte par un tableau d’œdème de la cuisse, à propos d’un cas

Autor: G. Obringer, M. Lehn, N. Bensalah, P. Michel, L. Jambert, J. Tousch, B. Woehl, N. Buschenrieder, A. Hamadé, A. Krafft
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: JMV-Journal de Médecine Vasculaire. 45:S47
ISSN: 2542-4513
DOI: 10.1016/j.jdmv.2020.01.111
Popis: Objectifs La filariose lymphatique est une maladie tropicale causee par des parasites du genre filaire que sont Wuchereria bancrofti, Brugia malayi ou Brugia timori, tous transmis par le moustique. Elle represente une endemie dans de nombreuses regions tropicales (Afrique, Asie, Amerique du sud, Pacifique), l’OMS estimant le nombre de personnes infectees dans le monde a 120 millions. Chaque filaire passe par deux stades, un stade larvaire « microfilaire » vivant dans le sang ou le tissu sous-cutane et qui devient larve infestante apres etre passee par l’hote intermediaire represente par le moustique, ainsi qu’un stade adulte « macrofilaire » apres infestation d’un nouvel organisme, vivant principalement dans le systeme lymphatique. L’atteinte lymphatique se declare plusieurs mois voire annees apres la contamination par le parasite rendant le diagnostic de la maladie difficile. Observations Un patient de sexe masculin, âge de 60 ans, presente un volumineux œdeme de la cuisse droite se majorant depuis plusieurs semaines. L’echodoppler arterio-veineux des membres inferieurs ne retrouve pas d’anomalie en dehors de la presence de collections anechogenes d’allure liquidienne intramusculaires de la cuisse droite. A l’interrogatoire, un voyage recent en Afrique du Sud deux mois auparavant est retrouve ainsi qu’un voyage plus ancien au Kenya datant de plusieurs annees. Biologiquement le patient ne presentait pas d’hypereosinophilie. La recherche d’antigenes filaires par immunoelectrophorese est revenue positive confirmant le diagnostic de filariose lymphatique. Un traitement macrofilaricide par Doxycycline a raison de 200 mg/j pendant 8 semaines et microfilaricide associant Albendazole 400 mg 2 ×/j pendant 3 semaines et Ivermectine 200 μg/kg en prise unique a repeter tous les 6 mois au long cours a ete initie et a permis une regression spectaculaire de la symptomatologie du patient. Conclusion La filariose lymphatique est une pathologie rare en Europe et de diagnostic peu evident en raison de la periode de latence entre l’exposition du patient et la survenue des symptomes. Le traitement est simple et efficace reposant sur une therapie macrofilaricide et microfilaricide.
Databáze: OpenAIRE