Elizabeth van Dorp and the Women’s Question at the Intersection of Bourgeois Ideals and Liberal Economics

Autor: Dekker, Erwin, Cornax, Willem
Rok vydání: 2022
Předmět:
Zdroj: OEconomia. :581-604
ISSN: 2269-8450
2113-5207
DOI: 10.4000/oeconomia.12338
Popis: This paper situates the work of the first Dutch female economist Elizabeth (Lizzy) van Dorp on the women’s question within her broader economic and social views and it details her struggles to obtain a respected position within the economics profession in the first decades of the twentieth century. Van Dorp was one of the first female PhD’s in the Netherlands, she graduated in law in 1903. From 1920 onwards she worked as an economist and corresponded with the major economists of her age such as Carl Menger, Ludwig von Mises, Edwin Cannan, John Maynard Keynes, and Frank Knight. During the first decade of her professional career, she campaigned for the right to vote for women and published on the right of (married) women to work. Van Dorp was a classical liberal, in line with the then dominant Austrian approach to economics, but despite these convictions she opposed the right for married women to work. We analyze this tension in her work by situating her early work in the feminism of the age, including her falling out with the more radical feminist Aletta Jacobs. We demonstrate that despite the Austrian policy views on monetary and trade matters, Van Dorp’s work is marked by her Christian, more precisely Remonstrant, ideals and the upper bourgeois milieu in which she grew up. We argue that her religious ideals and personal outlook made her prioritize personal freedom and ethical development in the private sphere over political and economic rights in the public sphere. Dans cet article, nous mettons en relation le travail sur la question des femmes d’Elizabeth (Lizzy) van Dorp, la première économiste néerlandaise, avec ses positions plus générales sur l’économie et la société. Nous détaillons également les difficultés qu’elle rencontra pour obtenir une position respectable dans la profession économique au cours des premières décennies du vingtième siècle. Van Dorp fut une des premières femmes à obtenir un doctorat aux Pays-Bas, diplôme qu’elle reçut en droit en 1903. À partir de 1920, elle travailla en tant qu’économiste et entretint une correspondance avec les principaux économistes de son époque, comme Carl Menger, Ludwig von Mises, Edwin Cannan, John Maynard Keynes ou encore Frank Knight. Durant les premières décennies de sa carrière, elle fit campagne pour le droit de vote des femmes et publia des travaux sur la question du droit des femmes (mariées) à travailler. Van Dorp était libérale au sens classique, en accord avec l’approche autrichienne alors dominante à l’époque. Néanmoins, en dépit de ses convictions, elle s’opposa au droit des femmes mariées à travailler. Nous analysons cette tension en resituant ses premiers travaux dans le contexte du féminisme de son époque, et notamment ses désaccords avec la féministe plus radicale Aletta Jacobs. Nous montrons qu’en dépit de ses positions d’inspiration autrichienne sur les questions monétaires et commerciales, l’œuvre de Van Dorp fut marquée par ses idéaux chrétiens, plus précisément remontrants, et par le milieu de la haute bourgeoisie dans lequel elle a grandi. Nous soutenons que ses idéaux religieux et sa vision personnelle l’ont conduit à privilégier la liberté personnelle et le développement éthique dans la sphère privée par rapport aux droits politiques et économiques dans la sphère publique.
Databáze: OpenAIRE