Impact de l’évaluation de la sévérité et du contrôle des symptômes sur la prise en charge de l’allergie respiratoire aux acariens par immunothérapie allergénique

Autor: Pascal Demoly, A. Broué-Chabbert, F. Wessel, J.P. Meunier, A. Chartier
Rok vydání: 2016
Předmět:
Zdroj: Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique. 64:S306
ISSN: 0398-7620
Popis: Introduction A peine citee pour la prise en charge de l’asthme dans le GINA, la place de l’immunotherapie allergenique (ITA) dans la rhinite allergique (RA) reste imprecise. Le but de l’etude ANTARES etait de caracteriser severite et controle des principaux groupes de patients allergiques aux acariens debutant une ITA. Methodes Cette etude epidemiologique, observationnelle, prospective et transversale a ete realisee en France d’octobre 2013 a mars 2014 par des medecins competents en allergologie. Tout patient ≥ 5 ans ayant une RA aux acariens, sans ITA dans les 12 mois precedents, etait eligible. Les donnees medecins etaient recueillies a partir d’un recueil de donnees et les donnees patients a partir d’un auto-questionnaire. Resultats Parmi les 1589 patients inclus par 195 medecins, 1212 debutaient une ITA dont 1187 par voie sublinguale : – 705 patients pour RA isolee avec conjonctivite (54,1 %) ; 366 patients etaient polysensibilises [groupe RA] ; – 507 patients pour RA associe a un asthme allergique avec une conjonctivite (59,8 %) ; 307 patients etaient polysensibilises [groupe RAA]. Isolee, la RA etait, selon ARIA, persistante moderee a severe pour 59,7 % des patients et 77,3 % avaient ete genes « moderement a beaucoup » dans leurs activites quotidiennes les 12 derniers mois. Dans le groupe RAA, 58,5 % des patients avaient une RA persistante moderee a severe et de meme, 73,6 % avaient ete genes. Le TNSS moyen (somme des 4 scores nasals avec maximum a 12) etait de 8,4 ± 2,5 groupe RA et de 8,1 ± 2,4 groupe RAA. Le nombre de traitements symptomatiques prescrits par patient du groupe RA etait respectivement de 1 (28 %), 2 (40,9 %) et ≥ 3 (23,9 %) avec une insatisfaction pour 59,7 % et 63,7 % des patients selon l’evaluation faite par le patient ou le medecin (resultats semblables dans le groupe RAA). L’amelioration des symptomes (98 %) et de la qualite de vie (96 %) etaient les attentes « importantes a decisives » a l’instauration du traitement. Conclusion C’est l’alteration globale de la qualite de vie plus que l’atteinte d’organe qui dicte le choix de l’ITA devant les manifestations d’une allergie respiratoire aux acariens insuffisamment controlee par les traitements symptomatiques.
Databáze: OpenAIRE