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De nombreux chercheurs soulignent la difficulté d’implanter des approches plurilingues au Japon, invoquant la politique d’anglicisation de l’éducation et l’absence de reconnaissance des langues autres que le japonais comme composante potentielle du répertoire de certains enfants et de leurs familles. Dans ce contexte monolingualisant, nous étudions, de manière comparative, les parcours de deux enseignantes de l’école primaire, au travers de leurs biographies langagières, pour comprendre comment celles-ci, dans deux contextes différents, ont été amenées à s’intéresser au plurilinguisme et à introduire dans leurs classes des approches plurielles, notamment d’Éveil aux langues (Candelier et Schröder-Sura, 2015) qu’elles croisent à des approches EMILE de l’enseignement (Coyle, Hood et Marsh, 2010). L’article est l’occasion d’interroger les épistémologies qui soutiennent un répertoire didactique (Cicurel, 2011) plurilingue, tandis que l’une des deux enseignantes se déclare pourtant, pour sa part, « monolingue ». Il permet aussi de discuter le récit visuel autobiographique comme soutien de la réflexivité et du développement professionnel (Melo-Pfeifer, 2019) et son rôle pour s’inscrire dans une « posture » plurilingue (Molinié, 2014 ; Moore, 2018). Many researchers point out the difficulty of implementing plurilingual approaches in Japan, citing the anglicization of education and the lack of recognition of languages other than Japanese as a potential component of the repertoire of some children and their families. In this monolingualizing context, we study the comparative journeys of two primary school teachers, through their language biographies, to understand how they became interested in plurilingualism and decided to introduce pluralistic approaches and Language Awareness activities (Candelier and Schröder-Sura, 2015) within a CLIL approach to teaching (Coyle, Hood and Marsh, 2010) in their classrooms. The article questions teachers’ epistemologies, and how they support a plurilingual didactic repertoire (Cicurel, 2011), even when one of the two teachers declares herself “monolingual”. We discuss autobiographical visual narratives as a tool to support reflexivity and professional development (Melo-Pfeifer, 2019) and their role in developing a plurilingual “posture” (Molinié, 2014; Moore, 2018). |