Bretons, internationalistes et européens ? Les socialistes bretons et l’idée européenne aux lendemains de la Grande Guerre
Autor: | Kermoal, Benoît |
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Rok vydání: | 2015 |
Předmět: | |
Zdroj: | Siècles. |
ISSN: | 2275-2129 1266-6726 |
DOI: | 10.4000/siecles.2609 |
Popis: | Aux lendemains de la Grande Guerre, les socialistes, en Bretagne, forment une minorité qui cherche à s’implanter localement par la conquête électorale des villes ouvrières (Brest, Lorient) tout en trouvant des points d’appui dans les campagnes. Mais le programme de la SFIO passe obligatoirement par une défense et une valorisation de l’internationalisme et de la construction d’une paix durable en Europe. Comment dans une région encore hostile au socialisme concilier les dimensions locales, nationales et européennes d’un projet ? L’expérience combattante des nombreux militants locaux sert de base à la valorisation d’un pacifisme internationaliste. Plus encore, plusieurs socialistes bretons ont une trajectoire ouverte sur l’étranger : Augustin Hamon, le traducteur de George Bernard Shaw, et Yves Le Lay, le traducteur de Freud et de Jung, sont également des militants actifs dans cette région. C’est également le cas du jeune philosophe Paul Ricœur, partisan d’un pacifisme ouvert sur l’extérieur. Ont-ils réussi ou non à élaborer un programme politique socialiste qui prenne en compte leur propre expérience transnationale, profondément marquée par les séquelles de la Première Guerre mondiale et l’attrait du pacifisme ? In Brittany after the Great War, socialists were in the minority, and were trying to get a local foot-hold by winning elections in both working-class towns and rural areas. But the SFIO’s programme had to defend and develop internationalism and contribute to building lasting peace in Europe. How could the socialists devise a project reconciling local, national and European ideas in an area which was still unwilling to accept their party? A large number of local activists had fought in the war and this experience could warrant them developing internationalist pacifism. Furthermore, many of the Breton socialists were far from parochial. Augustin Hamon translated George Bernard Shaw into French, and Yves Le Lay translated Jung and Freud, and both were activists in Brittany. This was also true of the young philosopher Paul Ricœur who condoned a form of global pacifism. So did they actually manage to devise a socialist political program taking into account their own transnational experience, which was deeply affected by the aftermath of the First World War and the appeal of pacifism? |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |